Le troisième ligne Toulonnais Virgile Bruni a décidé de quitter le Rugby Club Toulonnais en fin de saison. En effet, ce-dernier s’est engagé avec Perpignan pour les trois prochaines saisons.

Interrogé à propos de ce sujet par le journal Rugby Infos Toulon, l’ancien Toulonnais Yann Delaigue affirme ne pas bien comprendre la décision de Virgile Bruni étant donné le gros temps de jeu proposé au troisième ligne malgré la grosse concurrence. Selon lui, si les deux parties sont perdants, le grand perdant reste Virgile Bruni. Extrait:

« J’ai été très surpris en apprenant la nouvelle. C’est un enfant du pays qui avait été intégré au groupe l’an dernier. Et cette année, c’est l’un des joueurs qui a le plus joué. C’est une vraie éclosion. Bernard Laporte lui faisait confiance. Et là, il annonce qu’il part. C’est tôt dans la saison. Je suis déçu car des joueurs locaux, il y en a peu. Maestri, Andreu, Fickou, Ivaldi sont déjà partis il n’y a pas si longtemps. J’avais l’impression que la politique avait un peu changé et que Toulon commençait à faire confiance aux jeunes. Je peux comprendre la démarche d’aller chercher du temps de jeu ailleurs. Mais dans le cas de Bruni qui est titulaire depuis le début de saison, qui est Toulonnais et qu’il ait envie de partir, j’ai plus de mal. Bruni a la chance de jouer dans le meilleur club d’Europe et d’être titulaire. On ne sait pas ce qu’il va se passer dans le futur, mais là il avait du temps de jeu. Après, il y a le côté financier, mais même pour 3 000 euros de plus à Perpignan, je reste à Toulon, il n’y a pas photo. Et malgré toutes les rumeurs sur les venues de Ouedraogo, Gorgodze et compagnie, ce que je retiens c’est que cette année, malgré la concurrence de Masoe, Armitage, Lobbe, Rossouw, Van Niekerk, Smith, Gunther… qui joue ? Bruni ! Les CV c’est bien, mais la vérité c’est le terrain. Au final, j’aurais presque compris qu’il parte si vraiment les Warburton, Ouedraogo et autres avaient été engagés. Mais pas avant. Là, c’est trop tôt et du coup il se grille ! Dans l’histoire tout le monde est perdant, mais le plus perdant c’est Bruni. Car il ne va pas jouer dans la meilleure équipe Européenne qui risque de soulever encore un trophée en fin d’année. Ce sont des émotions rares dans une carrière. C’est dommage. En 1999, je me suis pété le genou en phases finales, j’ai regardé les copains être champions, j’avais les boules, j’en étais malade alors que j’avais été déjà champions avec Toulon en 1992. J’avais l’impression de ne pas avoir été au bout de l’aventure. Pour finir, j’ai trouvé la sortie médiatique de Bernard Laporte très sévère. Alors que Mourad Boudjellal a été très mesuré. Mais la situation reste désolante. »