De Toulon en passant par le Stade Toulousain, le demi d’ouverture Yann Delaigue nous raconte sa vie passée de rugbyman, son expérience sur le terrain, et en dehors, et ce qu’il devient aujourd’hui.

Que faites-vous depuis que vous avez arrêté votre carrière de rugbyman ?
Quand j’ai terminé ma carrière, je suis monté sur Paris. J’ai organisé beaucoup de beach rugby, notamment quatre à Bercy, un à Toulouse et un à Marseille. C’est mon activité principale. J’ai aussi été consultant pour Infosport dans un premier temps et Canal + après. Je suis d’ailleurs toujours consultant.

Pourquoi avoir choisi de devenir consultant plutôt qu’entraîneur ?
Ça n’a pas vraiment été un choix de devenir consultant au départ puisque c’est plus une question d’opportunités. J’arrivais sur Paris en 2007. La Coupe du Monde démarrait et c’est Infosport qui m’a contacté pour me demander si ça me plairait de devenir consultant pour eux. Ça me plairait de renouer avec le terrain dans une fonction d’entraîneur, mais je ne peux pas parce que j’ai des enfants qui ne vivent pas dans la même ville que moi et donc je les vois le week-end. Ma priorité c’est de passer du temps avec eux.

Est-ce votre dernière saison à Toulon qui vous a fait quitter les terrains ?
Ma dernière saison à Toulon ne s’est pas bien passée sportivement. Je n’ai pas du tout aimé la façon dont ça s’est passé donc ça m’a un petit peu écoeuré du terrain à ce moment-là. Mais depuis, de l’eau est passé sous les ponts et tout va bien. Il y avait des choses que je ne supportais pas dans la façon d’être et de faire de Mourad Boudjellal, donc on ne pouvait pas s’entendre à cette époque là. Depuis on en a rediscuté et tout va bien. Je regarde devant, ma vie est très bien comme elle est aujourd’hui, je suis passé à autre chose.

Que pensez-vous justement de la méthode Boudjellal, le fait de recruter autant de stars étrangères ?
Je pense que c’est une bonne chose. J’ose imaginer que c’est pour faire éclore des joueurs français et c’est vrai qu’au contact de ces joueurs étrangers, ils vont beaucoup apprendre. Par rapport à ce que je sais, c’est le cas des joueurs français qui s’entraînent tous les jours avec ces stars étrangères. On commence à avoir le culte du travail, le goût de l’effort et ils ont de bons exemples à suivre. Je trouve que sa politique de faire venir des joueurs étrangers marche bien parce qu’il a redoré le blason du club.

Êtes-vous impressionné par le parcours de Toulon cette saison ?
C’est génial, je suis très content que Toulon ait de bon résultats, et en plus je trouve qu’ils y mettent la manière. Je pense que si déjà ils arrivent à gagner un titre, ce serait une très belle performance. Ils ont toutes les chances d’y arriver, aujourd’hui on sent bien que c’est une très belle équipe.

Quels sont vos meilleurs et pires souvenirs en tant que rugbyman ?
Mon pire souvenir, c’est peut-être ma dernière saison à Toulon mais c’est aussi pas mal de blessures tout au long de ma carrière. Les meilleurs souvenirs, ce sont les titres de Champion de France et de Champion d’Europe avec Toulouse et Toulon. Et puis je garde aussi en mémoire mon dernier match avec le Stade Toulousain qui a été une émotion forte puisque le public m’a fait une ovation incroyable.

Entretien réalisé par le Journal du Rugby.