Yachvili : « Au pieds du mur » (Source rugby365)

Yachvili : « Au pieds du mur » (Source rugby365)

Le jeudi 4 mars 2010 à 1:16 par David Demri

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BIARRITZ_YACHVILI_111209De retour à la compétition face à Toulon, Dimitri Yachvili veut apporter toute sa fraîcheur après deux mois d’absence. Le demi de mêlée regrette le début de saison manqué de son club et se dit prêt pour le sprint final.

Dimitri Yachvili, êtes-vous soulagé de retrouver la compétition après six semaines d’absence en raison d’une blessure à un genou ?
Oui ! Ça y est, c’est fini, je reprends la compétition ce week-end. J’ai de bonnes sensations au niveau du genou, tout va bien. Ça fait plaisir de retrouver les terrains face à Toulon. Ce n’est jamais évident de regarder les matchs depuis les tribunes ou devant son poste de télévision. C’est frustrant.

Qu’avez-vous pensé des prestations de Biarritz durant votre asbence ?
J’ai un sentiment mitigé forcément. Le quart de finale à Anoeta (ndlr : face aux Ospreys le 10 avril prochain) nous sauve la saison. Maintenant, la course aux phases finales n’est pas encore terminée. On a déjà un déplacement difficile qui arrive à Toulon et puis un autre à Perpignan. Ce n’est pas une saison réussie jusqu’à présent. On avait prévu un autre déroulement. On n’a pas pris les points qu’il fallait au bon moment. Il va falloir les rattraper et on sait très bien que ça va être compliqué.

Le match face à Toulon constitue-t-il un tournant ?
C’est l’un des tournants. Si on gagne, ça peut nous relancer, si on perd, ce ne sera pas fini mais on sera dans uns position délicate. Tous les matchs qui restent seront difficiles. A court terme, on aura Toulon et Perpignan et à plus long terme, il faut commencer à préparer le quart de finale face à Glasgow.

Voyez-vous un parallèle avec la fin de saison dernière au cours de laquelle vous aviez enchainé six victoires consécutives ?
Oui peut-être. Sauf que l’année dernière, on avait un calendrier un peu plus favorable. Des remontées comme celle-là, c’est difficile à rééditer chaque saison. Ça demande beaucoup d’implication physiquement. Est-ce qu’on va réussir à le faire cette année ? Je ne sais pas.

« C’est fatigant »

N’est-ce pas usant de courir derrière la qualification en phases finales depuis trois ans ?
Si. C’est fatigant (rires). Il semblait qu’on avait toutes les armes pour y arriver. Malheureusement, on a laissé trop de points depuis le début de la saison. On a perdu trop de matchs à notre portée. C’est fatigant parce qu’on a l’effectif pour réaliser de belles choses et se mettre à l’abri plus tôt. On ne l’a pas fait. A nous d’assumer ça et de remonter les points qu’on a perdu.

Votre blessure et celle de Damien Traille ont peut-être été un mal pour un bien. Vous sentez-vous plus frais ?
On avait besoin de couper un peu. Malheureusement on se repose toujours quand on est blessé. Dommage qu’on ne puisse pas se reposer avant. Ça fait six semaines qu’on n’a pas joué. Mentalement on est frais. On verra bien ce week-end comment on s’en sort physiquement. On va apporter notre fraicheur à l’équipe.

La H Cup est-elle l’objectif prioritaire de cette fin de saison ?
Mathématiquement, on peut encore se qualifier en championnat donc on ne va rien lâcher. Mais c’est sûr qu’un quart de finale de Coupe d’Europe à domicile, ça reste un événement particulier. Les matchs qui arrivent en championnat vont nous permettre de préparer ce quart de finale.

En championnat vous allez affronter cinq des six premiers. Cela fera une bonne préparation…
Le calendrier n’est pas trop favorable pour nous. Il va falloir remonter les points et ne pas trop se poser de questions. Même si on a une pression de résultats, il va falloir jouer libérés. On est au pied du mur maintenant, on se doit de donner toute notre énergie pour ces derniers matchs.

A titre personnel, avez-vous le sentiment d’avoir laissé passer votre chance en équipe de France à cause de votre blessure ?
Ce n’était pas mon objectif. Tout peut arriver. Je suis surtout déçu de ne pas avoir pu participer aux matchs avec Biarritz. Je me concentre sur le club. Et le reste ce n’est que du bonus.

Attendez-vous un appel des sélectionneurs ?
(Rires) Non, non.

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