Le trois-quarts polyvalent du Rugby Club Toulonnais, Setariki Tuicuvu va faire son grand retour à la compétition, ce samedi soir contre Castres, à l’occasion de la 20ème journée du Top 14.

Le joueur Varois n’a plus joué depuis le 4 janvier dernier et un match contre le Racing 92 à Mayol.

Au cours de cette rencontre, le solide joueur Fidjien avait d’ailleurs inscrit deux essais.

Malheureusement, il s’était également blessé à une main lors de ce match.

Désormais apte, Setariki Tuicuvu sera titulaire ce samedi contre Castres.

Le trois-quarts centre Toulonnais Leicester Fainga’anuku n’a pas manqué d’exprimer son admiration pour son coéquipier via L’équipe. Extrait:

« Quand, nous autres, faisons un entraînement, lui dans sa tête, il en accumule trois. Il réfléchit à ce qu’il ferait au centre, à l’aile ou à l’arrière. « Seta », il est discret comme ça mais il a trois cerveaux. Respect. Seta, il s’allume en match. Là, il devient animal. »

C’est Franck Boivert qui a découvert Setariki Tuicuvu en 2015. Il se confie. Extrait:

« À l’époque, Clermont avait un partenariat avec la province de Nadroga et cherchait un arrière. Comme ils n’en trouvaient pas, je leur ai indiqué Setariki qui brillait avec Nadi et était aussi le meilleur buteur du Championnat. »

Xavier Sadourny – lequel était alors le responsable du centre de formation de Clermont – n’a pas manqué d’encenser son ancien joueur. Extrait:

« On est tombés sous le charme de « Seta ». De son jeu fidjien, en vitesse et vélocité. Mais aussi de sa maîtrise, assez anglo-saxonne. Appliqué plus que fantasque, précis dans son placement. Bon dans l’aérien, dézonant pour créer des solutions sur le terrain. Il comprend le rugby, pourrait évoluer en 10. C’est le joueur idéal pour un coach. »

Le troisième ligne Toulonnais Esteban Abadie enchaine. Extrait:

« On a débarqué ensemble. Au départ, Pierre Mignoni me disait : « Mais c’est quand qu’il se réveille ? » Je le branche là-dessus : « Seta, toi t’es réveillé 80 minutes par semaine ! » » 

Sa compagne, Margaux, se confie à son tour. Extrait:

« Quand il a le blues, il faut vraiment le questionner. J’ai vu d’où il vient. Je l’admire. Ce n’était pas son rêve d’être rugbyman professionnel, jamais il n’aurait osé rêver si haut. Il porte en lui des drames à ne pas réveiller. Le visage de son père, il l’a découvert le jour de son enterrement.

À l’été 2023, nous étions aux Fidji quand on a appris qu’il n’était pas retenu pour la Coupe du monde en France. Pas même un appel, mais via les réseaux sociaux. Son regard m’a fait mal au coeur. Pour éviter de montrer sa tristesse, il est parti pêcher. »