Interrogé dans le Journal du rugby, le pilier Toulonnais Xavier Chiocci a évoqué la réussite de l’équipe la saison dernière avec la réalisation du fameux doublé.

Par ailleurs, il revient sur son parcours et son entente avec les grandes stars du club. Selon lui, c’est grâce à l’osmose entre les jeunes et les stars que l’équipe fonctionne si bien. Extrait:

Comment avez-vous vécu ce doublé ?

On est sur un nuage. Gagner les deux compétitions dans lesquelles on était engagés c’est tout simplement énorme.

Sur le plan personnel, vous devez être heureux de votre saison, non ?

Oui, complètement. Je ne pensais pas jouer autant, il y a tellement de grands joueurs ici. Mon objectif était de progresser et d’essayer de gagner du temps de jeu. 

Dans quels domaines devez-vous encore progresser ?

Je dois progresser dans pleins de domaines, notamment dans le secteur de la mêlée et dans les rucks. Il ne faut pas se reposer sur ses acquis, c’est la meilleure façon de ne plus avancer.

Quand on a déjà tout gagné en une saison, après quoi court-on ?

On n’est pas rassasiés, et ne croyez pas que l’on ne sera pas motivés. On veut encore gagner des matches et des titres. On sait que ça ne sera pas facile, mais ce n’est pas parce qu’on a réalisé le doublé que l’on aura moins envie de gagner. On est tous motivés pour cette nouvelle saison.

Pouvez-vous nous parler un peu de votre parcours ? 

J’ai débuté le rugby à La Valette, j’étais troisième ligne puis je suis arrivé en jeune à Toulon. J’ai intégré le centre de formation et j’ai franchi tous les paliers. J’ai joué en espoirs avant d’intégrer l’équipe professionnelle. Jouer en professionnel à Toulon, moi qui suis du coin c’est extraordinaire. Au RCT j’ai changé de poste, je suis passé pilier.

Que vous apportent les grands joueurs aux côtés desquels vous évoluez ? 

C’est une chance énorme pour moi d’évoluer aux côtés de joueurs que je regardais à la télé il y a quelques années encore. Ce sont de grands joueurs mais qui sont très humbles. Des joueurs comme Andrew Sheridan ou Martin Castrogiovanni me donnent beaucoup de conseils. Ils me disent comment me placer sur telles ou telles actions, c’est très enrichissant. Je parle d’eux car on évolue au même poste, les autres aussi nous parlent souvent. Quand tu évolues avec de tels joueurs, tu ne peux que donner le meilleur de toi même.

Quel va être le plus grand adversaire de Toulon cette saison ?

Il y en a plusieurs, les mêmes que la saison dernière en fait. On a pu le voir, on peut perdre partout, les équipes sont toutes très bien préparées et personne n’est à l’abri. Dans le Top 14 maintenant, il est impossible de faire des pronostics.

Quel pourcentage de réussite a le public de Toulon dans votre réussite ?

Sans donner un pourcentage, on peut dire que son apport est énorme. Quand le score est serré, que l’on est en difficulté on sent sa présence et ça nous booste. Il y a un engouement énorme et les joueurs qui signent à Toulon le remarquent à chaque fois. Ce qui est bien à Toulon, c’est que les gens sont là dans les bons comme dans les mauvais moments.

Vues vos performances en club, pensez-vous à l’équipe de France ?

C’est un rêve, bien sûr, mais je ne suis pas le seul à faire ce rêve. Je fais ce que je peux pour m’en approcher en faisant de bons matches. Si je le mérite un jour, je serai appelé. Si je ne le suis pas, je continuerai à travailler pour essayer de l’être un jour.

Vous prouvez, en tout cas, qu’un jeune formé au club peut s’imposer au sein de l’armada toulonnaise…

Il y a un excellent centre de formation à Toulon, Yoann Maestri, Gaël Fickou en sont issus. Le RCT, ce n’est pas que des stars, il y a aussi des jeunes joueurs qui sont talentueux. Et ce qui fait la force du RCT, c’est que les stars et les jeunes s’entendent très bien. Ils ne font qu’un. Sans cela, il n’y aurait pas ces bons résultats.