Xavier Chiocci: « On est une bande de copains, personne ne se prend au sérieux »
Xavier Chiocci: « On est une bande de copains, personne ne se prend au sérieux »
Le jeudi 22 mai 2014 à 12:58 par David Demri
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Xavier Chiocci, le pilier gauche de Toulon, est un sans-grade qui a su se faire une place au milieu des stars. Un rôle qui lui convient très bien avant la finale de Coupe d’Europe contre les Saracens, samedi à Cardiff.
Né à Toulon, formé au RCT, Xavier Chiocci est l’une des révélations de la saison. Le jeune pilier gauche, vingt-quatre ans, n’est pas fan de l’exercice médiatique et préfère travailler dans l’ombre, comme sur le terrain. Il a pourtant su saisir sa chance pour s’imposer comme un titulaire indiscutable après la blessure d’Andrew Sheridan, et enchaîner les performances de haut niveau face aux meilleurs piliers du monde, notamment Mike Ross (Leinster) ou B. J. Botha (Munster). Chiocci (1,80 m, 110 kg) s’apprête à jouer deux finales passionnantes, contre les Saracens, samedi à Cardiff, puis face à Castres en Top 14.
« L’an dernier, vous n’aviez que deux titularisations au compteur. Cette saison, vous en comptez déjà dix-sept. Comment expliquez-vous ce changement ?
– C’est tout d’abord inespéré. À vingt-quatre ans, dans un club comme Toulon, je ne pensais pas jouer autant. En début de saison, j’avais pour principal objectif de travailler et de me donner à 100 % pour progresser. Je souhaitais jouer, comme tout compétiteur, mais si on m’avait dit que j’allais disputer autant de matches et jouer deux finales, je ne l’aurais jamais cru. C’est énorme. Maintenant, il faut finir le travail.
Sheridan blessé (cervicales) et absent jusqu’à la fin de saison, vous avez été propulsé numéro 1 au poste de pilier gauche. Comment avez-vous géré ce nouveau statut ?
– Ça ne s’est pas passé comme ça. On ne m’a pas dit : “c’est ton tour”. Et, de mon côté, je ne me suis pas mis trop de pression. Je savais que j’allais avoir de grosses responsabilités, mais dans ma tête, tout était clair. Un grand pilier était blessé, je devais me battre pour essayer de me mettre à son niveau pour continuer à faire avancer l’équipe. C’était mon nouveau défi. Je n’ai pas gambergé. J’ai vécu ça assez sereinement.
Êtes-vous satisfait de vos prestations ?
– Oui, je suis content d’être où j’en suis. Mais j’ai conscience d’avoir encore beaucoup de travail. Je dois progresser dans de nombreux domaines, même si je me suis nettement amélioré au niveau du cardio et sur mes déplacements. Mais j’ai encore du boulot sur le secteur spécifique de la mêlée et des rucks. L’erreur à ne pas commettre, c’est d’uniquement travailler ses points faibles. Il ne faut surtout pas se reposer sur ses acquis. Bosser ses points forts est aussi important que travailler ses points faibles.
Vous êtes un jeune pilier, ressentez-vous de l’intimidation de la part de vos adversaires ?
– Non. Je fais abstraction de l’adversaire. Je fais mon job. Je suis dans mon truc et le plus important pour moi est de ne pas pénaliser mon équipe ou de bien me replacer après une mêlée. Le blabla, je ne l’écoute pas.
« J’AI PRIS DE L’ASSURANCE AU SEIN DU GROUPE »
Vous pouvez aussi bénéficier de l’expérience des Hayman, Castrogiovanni, Sheridan…
– C’est un vrai plus. Ils me parlent beaucoup. À la fin d’un match, ils viennent souvent me dire comment j’aurais dû me positionner sur telle ou telle mêlée. Avec des joueurs comme eux à mes côtés, j’apprends deux fois plus vite. Je ne ressens aucune distance par rapport à leur statut. Andrew (Sheridan), après sa blessure, a beaucoup discuté avec moi pour me mettre à l’aise. Je suis chanceux. C’est l’un des meilleurs piliers gauches de sa génération. Jacques Delmas m’aide également beaucoup en me donnant de nombreux conseils très techniques.
Avez-vous conscience de vivre un truc incroyable au milieu de stars mondiales ?
– Oui, c’est une chance. Je dois en profiter car je joue avec des mecs que j’admirais à la télé. Les Wilkinson, Hayman, Botha ou Giteau m’ont marqué quand j’étais plus jeune. J’essaye d’emmagasiner un maximum de conseils.
Et au quotidien, comment sont vos rapports ?
– Les plus naturels possible. J’avoue que je ne parle pas anglais, donc c’est plus difficile. Mais ça n’empêche pas d’échanger deux ou trois conneries. Je suis plus proche des jeunes comme Virgile (Bruni), Pierrick (Gunther) ou Levan (Chilachava) qui ont été formés au club. J’échange pas mal avec les frères Armitage. Ils parlent français, ça aide !
On vous sent très réservé, presque taiseux. Êtes-vous le même au sein du groupe ?
– Je suis très timide. J’ai du mal à m’exprimer quand je ne connais pas les gens. Lors de mes premiers pas dans le groupe pro, j’étais sur la réserve. Mais je me suis débridé. Aujourd’hui, je me sens plus à l’aise. J’ai pris de l’assurance au sein du groupe, notamment grâce à mon temps de jeu. Je suis plus décontracté.
Vous allez disputer votre première finale dans la peau d’un titulaire. Comment avez-vous géré cette semaine de préparation ?
– J’ai essayé de ne pas me mettre trop de pression. Je me suis bien entraîné, je me sens détendu. On parle beaucoup avec les jeunes, mais pas de rugby. Le but est de dédramatiser cette finale.
Avez-vous pris quelques renseignements sur votre vis-à-vis, le samoan James Johnston ?
– Pas du tout. Je ne me préoccupe pas de mon adversaire direct. Le plus important est de bien faire mon boulot.
Qu’est-ce qui fait la force de Toulon aujourd’hui ?
– On est une bande de copains. Malgré les titres de champions du monde, j’ai l’impression que personne ne se prend au sérieux. On vit bien.
Vous préférez la Coupe d’Europe ou le bouclier de Brennus ?
– Les deux ! Mais on veut au moins un titre pour les joueurs qui vont partir, les supporters, la ville. »
Source: lequipe.fr
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Allez Kéké!
On compte sur toi.
Tu fais une belle saison.
Il ne bronche pas en mêlée,il est rude dans les rucks et bon dans le jeu malgré son poids.il a tout pour aller encore plus haut,bientôt en équipe de France je l espère.
HS:
Finale H Cup – Toulon-Saracens, ces deux clubs qui se ressemblent.
Par AFP le 22/05/2014 à 15:01,
Avant de se retrouver samedi en finale de Coupe d’Europe, Toulon et les Londoniens des Saracens ont chamboulé le paysage rugbystique dans leurs pays et sur le continent avec des ascensions fulgurantes et parallèles, de chaque côté de la Manche.
2008, le tournant
Retombé en Pro D2, le RCT, trois fois champion de France (1931, 1987, 1992), a entamé sa mue en 2006 avec l’arrivée à la présidence de Mourad Boudjellal, qui a initié une politique de recrutement prestigieux pour redonner au club son lustre passé. De nombreuses stars défilent sur la Rade (Umaga, Matfield, Gregan…) et en 2008 le RCT remonte en Top 14. Coup d’accélérateur en 2009. Renforcés par des joueurs comme Jonny Wilkinson et Juan Martin Fernandez Lobbe, les Toulonnais terminent deuxième de la saison régulière et échouent en prolongation d’une demi-finale épique contre le futur champion Clermont. Le RCT s’installe ensuite rapidement parmi les ténors du Top 14. Après des revers en finales du Championnat (2012, 2013) et du Challenge européen (2010, 2012), il décroche le premier titre de cette « nouvelle ère » avec la Coupe d’Europe en 2013.
Les Saracens n’ont pas le passé prestigieux du RCT. Mais le club londonien, jusqu’alors anonyme, a fait parler de lui grâce à Nigel Wray, ancien joueur amateur qui a racheté le club en 1995 et a réalisé avant Boudjellal quelques « coups » de recrutement en faisant venir Philippe Sella, François Pienaar, Michael Lynagh… Mais sans grand succès sportif sur la durée. Les « Sarries » ont pris une nouvelle envergure en 2008 avec l’arrivée d’un actionnaire sud-africain, le fondateur du groupe de luxe Richemont Johann Rupert, d’un directeur général également sud-africain, Ed Griffiths, puis de l’entraîneur et ancien international Springbok Brendan Venter, qui « a apporté la rigueur qui manquait aux Saracens », estime l’ancien international français Thomas Castaignède, joueur du club entre 2000 et 2007. Cette progression s’est matérialisée par le premier titre de champion de l’histoire du club en 2011, après une finale perdue l’année précédente. Comme Toulon, les Londoniens en ont désormais deux autres à portée de main avec les finales de Coupe d’Europe et du Championnat d’Angleterre.
Seuls contre tous
Leurs ascensions sportives et médiatiques ont déchaîné des torrents de critiques, notamment de la part des clubs établis, qui ont stigmatisé des équipes de « mercenaires ». Et les ripostes volontiers provocantes de Boudjellal et Griffiths ont placé leurs clubs en position de « seul contre tous ». A Toulon, les critiques contre des « Galactiques » venus passer une lucrative pré-retraite au soleil, combinée à l’émulation d’un groupe de joueurs habitués à briguer les plus grands titres, ont nourri une vive ambition. « J’ai vu certains joueurs arriver avec une très longue carrière internationale en pensant ‘ça va être tranquille’, racontait en fin d’année dernière l’ancien capitaine varois Joe van Niekerk. Mais leur état d’esprit a changé parce qu’il y a un groupe de sept ou huit joueurs qui ont établi une exigence élevée ».
Les Saracens ont été raillés, eux, pour être un club sud-africain dans son organigramme, son effectif et jusqu’à son jeu. Longtemps surnommé « Saffracens » ou « Saraboks », il présente aujourd’hui un effectif nettement « anglicisé » (Borthwick, Goode, Farrell, Ashton…) et son jeu est un des plus complets du continent. Les Londoniens revendiquent leur différence. Ils se sont forgé leur identité à travers des voyages à New York ou à la Fête de la bière et se sont eux-mêmes baptisés « la meute de loups » (« the wolf pack »). « Ils ont voulu prendre l’image d’un groupe d’animaux solidaires, organisés et prêts à tout pour défendre leur territoire », explique Castaignède. « On fait les choses différemment. Ça ne veut pas dire que c’est la meilleure manière, mais c’est celle qui marche pour nous, affirme le troisième ligne Jacques Burger. Quand on part quelques jours à New York, ce n’est pas de l’arrogance, parce qu’on pense que notre prochain adversaire est faible, mais parce qu’on croit que ça va faire de nous une meilleure équipe. Ça apporte quelque chose que l’entraînement n’apporte pas ».
AFP.
Ah mais non… Chuuut kéké.
Pour toute la France seul Castres a une équipe de copain.
C est que eux qui sont ami et qui rigolent… Nous non on est des mercenaires
Chacun doit tenir son rang….
:silly: 😛 😀
Moi je rêve du jour où on l’appellera plus Chioki, qui est un absurdité même en français (dit-on akident de voiture ?), mais Kiotchi !!!
Pitin, ça me gonfle d’un grave ! à chaque fois, je suis chioké…
T’as raison, ça fait kier.
Oui mais en même temps toi tu es de la région donc tu le sais.
Mais en français qu on le veuille ou non « ch » ça fait che et « cc » ça se prononce pas
Tche … Faut juste préciser la prononciation aux journaliste. C est a kéké de le dire. Ça n a pas l air de le déranger plus que ça.
Et entre ( ) .. Bernie l appel chioki..
😛 :-* :drink:
Bien sûr Eric mais le ch ne se prononce pas toujours comme dans chien, nous avons aussi des mots comme orchidée, orchestre et d’autres…
Puis le cci se prononce en français comme dans accident ou Occident…
Bref, comme tu le dis même BL l’appelle Chioki et le minot, timide accepte (tiens ! encore un cc) et dit plus rien…
😎
Tout a fait…
Sauf que cc s entend en français kce et non tch…
Ça ils peuvent pas le deviner les journalistes non régionaux.
:-*
Pour résumer :
– prononciation française
*chio se prononce comme dans chiot
*le double c entre deux voyelles dont la dernière est un e ou un i se prononce toujours comme un x (accident, occis, succès, etc.)
Il faut donc prononcer chioxi.
– prononciation italienne
*chi se prononce ki, comme dans chiave, chiamare
*le double c entre deux voyelles dont la dernière est un e ou un i se prononce toujours comme tch, comme dans accidente
D’où : kiotchi.