L’entraîneur des avants Toulousains, William Servat s’est confié au site officiel du Stade-Toulousain avant le match contre le Rugby Club Toulonnais, ce samedi soir au Vélodrome de Marseille. Extrait:

Ce match contre Toulon, champion d’Europe en titre, est-il un bon avant-goût du prochain quart de finale au Munster ?

Complètement. L’équipe de Toulon
est tenante du titre, et pratique un jeu très ambitieux qui aurait pu lui permettre de gagner à Clermont-Ferrand. Cela s’est joué à pas grand chose, sur des détails.

Nous nous déplaçons ce week-end en ayant parfaitement conscience des qualités de nos adversaires. Après, vous vous doutez bien qu’après l’intense rencontre face à Paris et avant notre quart européen face au Munster, des joueurs de notre groupe seront mis au repos ce week-end, pour leur permettre d’être dans des conditions optimales le week-end prochain.

La préparation sera en conséquence un peu différente par rapport à la semaine dernière, tout en conservant un effectif de grande qualité. Si nous pouvons ramener un point de bonus de ce déplacement, ce sera déjà une très bonne chose. Nous allons nous accorcher au maximum pour essayer d’exister.

Quel regard portes-tu sur l’équipe toulonnaise qui fait des matchs de très haut niveau ?

Cette équipe de Toulon est sur le même schéma que Clermont, et que toutes ces équipes qui arrivent en fin de championnat. Elles montent en puissance dans la production du jeu.

Le RCT est bien conscient que les échéances les plus importantes sont celles à venir. Et on peut se douter que le quart de finale est l’objectif principal, comme pour tous les clubs concernés par cette situation. Et ces grands matchs de championnat doivent permettre de préparer au mieux ce type de rencontres. C’est un test idéal.

Vous l’avez dit, cette rencontre se joue juste avant les phases finales de H Cup. Est-ce qu’il n’y a donc pas un risque de passer à côté ? Est-ce que le problème n’est pas que le Stade n’a pas su assurer sa qualification avant d’arriver aux phases finales européennes ?

A la veille de matchs de phases finales, de matchs européens, même si on y met toute la meilleure volonté du monde, on a tout de même un point de vue, une pensée qui reste sur de telles rencontres éliminatoires.

Nous demandons aux joueurs de rester concentrés sur le match à venir, mais si nous leur demandons, c’est que quelque part, nous sommes conscients qu’ils ont le quart de finale déjà dans un coin de leur tête. Nous verrons bien ce qu’il en sera ce week-end, et nous avons que nous aurons un groupe impliqué quoiqu’il arrive.

Et vous savez, j’ai encore le souvenir d’autres saisons où nous étions tellement certains d’être qualifiés que nous avons négligé les phases finales qui nous attendaient. Cette saison sera un peu différente de ce point de vue là. Peut-être que ce n’est pas plus mal.

On note encore quelques difficultés en conquête. Est-ce un point que vous avez particulièrement travaillé cette semaine ?

Au niveau du contenu du jeu, nous avons été plutôt satisfaits sur le match contre le Stade français. Mais il y a eu deux-trois ballons qui nous ont fait défaut, et qui nous manque.

Nous espérons gommer toutes ces imperfections d’ici samedi.

On voit tout de même, malgré ces petites imperfections, que le Stade Toulousain semble gagner en puissance. Est-ce aussi ton ressenti ? Comment l’expliques-tu ?

La production de jeu nous permettra de survivre dans ce championnat. Nous ne limiterons donc pas les moyens dans ce registre là. C’est le travail d’un effectif de qualité, qui a une grande force. Nous devons continuer à produire ce jeu, comme nous le faisons depuis quelques semaines.

Quand on a la chance de pouvoir travailler ensemble de manière cohérente, il est évident de voir la création de certains repères au sein de groupe, de certaines habitudes. Il y a un bon courant qui passe entre les joueurs. Et comme par hasard, quand on a un groupe soudé et avec tout le monde qui est présent, les choses se passent mieux.