Wilkinson : «Le problème dans ma carrière, c’est d’avoir gagné la Coupe du monde»

Wilkinson : «Le problème dans ma carrière, c’est d’avoir gagné la Coupe du monde»

Le mercredi 30 octobre 2013 à 8:38 par David Demri

9 Commentaires

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Rugby: Top 14 -Toulon / Lyon - 15/01/2012 -Dix ans. Dix que l’Angleterre de Clive Woodward et Jonny Wilkinson a remporté la Coupe du monde. Et dix ans plus tard, le XV de la Rose reste la seule de l’hémisphère nord à avoir inscrit son nom sur la coupe Webb-Ellis. A cette occasion, le Daily Mail publie une interview fleuve des deux héros anglais où Jonny Wilkinson explique notamment que sa vie aurait été bien plus simple s’il n’avait pas gagné la Coupe du monde en claquant un drop inoubliable.

« Ma vie a arrêté d’être simple. J’ai une peur maladive d’être célébré, je ne me sens pas bien avec ça. Mais si je devais revivre ce qui s’est passé après la Coupe du monde, j’agirais différemment ». Wilkinson explique que sa vie était devenue impossible du fait de l’attention qui était sur lui. « Je me rappelle que je marchais chez moi avec une casquette. Ensuite j’envoyais un ami, avec cette même casquette, prendre ma voiture. Comme ça, mon frère et moi nous pouvions prendre la voiture de mon ami pour nous échapper par derrière ».

Et avec le recul, l’ouvreur estime qu’il aurait pu agir autrement. « J’aurais dû sortir et m’habituer au fait que ma vie n’était plus la même, et en même temps montrer aux gens que moi, j’étais le même. Au lieu de ça, je me suis isolé et rien ne s’est arrangé. Cela m’a fragilisé ». Et les blessures qui ont suivi ne l’ont pas aidé à relativiser. « Après 2003, j’aurais dû me dire que la vie ne pourrait pas m’apporter plus et qu’il était temps d’en profiter. Mais je ne l’ai pas fait. Et comme je ne pouvais pas jouer, tout ce qui était lié à cette nuit (celle du titre mondial, ndlr) est devenu un fardeau ».

« J’ai beaucoup pensé à ma carrière. Sa première partie. Le break à cause des blessures. Et la deuxième partie, qui inclut Toulon. Tout avait plus de sens durant mes jeunes années. Et plus le temps passe, plus je me rends compte à quel point elles étaient précieuses. Dans un sens, le problème dans ma carrière, ce fut de gagner la Coupe du monde ».

Une dernière expérience en Coupe du monde qui lui laisse un goût amer.

Sa dernière expérience en Coupe du monde, en Nouvelle-Zélande durant l’édition 2011, ne lui laisse en revanche qu’un goût amer dans la bouche. « Il n’y avait aucun lien entre nous. Je jouais avec des gars qui ne m’avaient jamais vu jouer à cause de toutes mes blessures, « il semblerait que le gars a joué en 2003 et je devrais lui montrer du respect, mais je ne l’ai jamais vu jouer« . Je ne savais si les gars croyaient toujours en moi et sur le pré je n’avais aucun repère. Pour la seconde fois de ma carrière, j’ai subi de plein fouet la pression extérieure ».

Source l’équipe.fr

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9 Commentaires

  1. London 30 octobre 2013 at 10h- Répondre

    Monsieur Wilkinson,

    Je viens de vous lire, j’ai avalé votre livre et je vous observe depuis très longtemps. Deux certitudes :
    Vous êtes un sportif de renommée mondiale EXCEPTIONNEL et
    vous serez toujours DIEU DE MAYOL.

  2. Frank 30 octobre 2013 at 10h- Répondre

    Tout ce qu’il ne veut pas: être considéré comme un dieu!

  3. Valou83 30 octobre 2013 at 11h- Répondre

    Quel Homme !

  4. ongbak83 30 octobre 2013 at 13h- Répondre

    a besoin de parlé en ce moment et surtout de ce soulagé! maintenant que c fait ,au boulot mon grand si tu veux gagné ta place! :rotfl: :rotfl: :rotfl: :rotfl:

    • ongbak83 30 octobre 2013 at 13h- Répondre

      humour bien sur pour ceux qui n aurait pas compris! 😉 😉 😉

  5. Blas 30 octobre 2013 at 13h- Répondre

    Bien vu Ong… ce sera peut etre le declic pour le reste de la saison !!!

  6. dany83 30 octobre 2013 at 13h- Répondre

    sir JONNY,vous êtes,et vous serrez toujours pour nous
    supporters du RCT:un grand monsieur du rugby;et pas que cela.

  7. Personne 30 octobre 2013 at 23h- Répondre

    Le talent, la modestie, l’esprit d’équipe, l’amour du maillot, le travail incessant, la détermination, la patience et la classe ! Vive Jonny ! 🙂