Wilkinson: « Dunedin, un souvenir douloureux »

Wilkinson: « Dunedin, un souvenir douloureux »

Le mercredi 7 septembre 2011 à 12:54 par David Demri

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L’étoile du rugby anglais Jonny Wilkinson est venu s’exprimer avec beaucoup d’humilité et de décontraction devant la presse. A l’aube de sa quatrième Coupe du monde, le Toulonnais affiche une vraie sérénité, bien que Dunedin, où il affrontera l’Argentine samedi, ne lui laisse pas de bons souvenirs.
On dit que Dunedin est un endroit spécial pour vous ?
Jonny WILKINSON : Oui, je n’y étais pas revenu depuis treize ans mais je me souviens qu’en 1998, j’y avais encaissé une défaite mémorable (64-22, avec une expulsion de Grewcock, NDLR ) face aux All Blacks qui nous avaient infligé neuf essais je crois. Nous avions une équipe de débutants, mais ce fut l’un des moments les plus importants de ma carrière. Nous croyions savoir où nous en étions, et nous avions pris conscience que nous étions très loin du niveau international. Ce match m’a beaucoup servi, et pas seulement dans le rugby. Mais disons, que j’ai compris ici la fierté qu’il faut mettre dans un match de rugby si l’on ne veut pas en sortir assommé.
Samedi, vous allez retrouver Felipe Contepomi, votre ancien partenaire à Toulon. Qu’en pensez-vous ?
J.W. : Il est l’un des joueurs les plus talentueux que j’ai côtoyés. Je n’ai jamais appris d’avantage d’un coéquipier, c’est un fait incontestable.
Vous allez sans doute être amené à buter dans un stade abrité par un toit permanent. Cela change-t-il quelque chose ?
J.W. : Un peu, forcément. L’ambiance y est différente à cause des bruits qui résonnent différemment. Il faut un maximum de concentration. Je vais aller reconnaître la pelouse vendredi, mais dans un stade vide, ce ne sera pas tout à fait la même chose. De toute façon, un buteur peut-être perturbé par tant de choses, la nature du ballon, le bruit, le temps qu’il fait… Alors, oui, un toit permanent peut jouer sur la pression du ballon, sa trajectoire, sur la puissance de l’impact du buteur. Mais dans l’exercice du tir au but, le plus important reste le mental. Vous pouvez être à votre sommet physiquement et techniquement mais vous réveiller dans la peau d’une autre personne parce que vous avez mal dormi la nuit précédente. C’est ça le plus important.
Et les nouveaux ballons ?
J.W. : Je ne vais pas vous dire que je vois avec une pointe d’inquiétude des nouveaux ballons arriver à l’approche d’un nouvel événement majeur. Mais c’est la même chose pour tout le monde et je crois que j’ai appris à dominer le ballon qu’on me donne et non pas à le subir. En tout cas, j’essaie. J’ai tellement travaillé avec Dave Alred.
Et cette équipe des Pumas, que vous inspire-telle ?
J.W. : Ce sont des joueurs très habiles mais surtout capables de s’adapter à toutes les situations. Si les circonstances l’exigent, ils peuvent changer leur plan de jeu très vite et ils peuvent être impitoyables. Et puis, évidemment, il y a leur mêlée. J’ai toujours entendu dire que pour un joueur de première ligne, le vrai test, c’était de jouer contre les Français et contre les Pumas. Alors vous pensez, quand l’équipe des Pumas est composée de gars qui évoluent dans le championnat français…
On a l’impression qu’on parle un peu moins de vous cette année. Qu’en pensez-vous ?
J.W. : Je ne fais pas attention à ça. J’ai appris à me réfugier dans mon petit monde à moi pour m’isoler de toute l’agitation, alors je ne fais pas attention à qui fait le plus parler de lui dans l’équipe.
La concurrence avec Toby Flood est-elle facile à vivre ?
J.W. : Je peux vous dire qu’on s’entraide à l’entraînement. On dit que j’amène mon expérience et que lui apporte sa vista et sa vitesse mais je remarque qu’il a lui aussi de l’expérience. Vérifiez, il a pas mal de sélections (42, ndlr). Ca fait beaucoup de qualités, quand même.
Plusieurs joueurs anglais jouent de la guitare, dont vous, mais vous ne l’avez pas amenée dans vos bagages pour l’utiliser au sein du groupe.
J.W. : C’est vrai, car ma pratique de mon instrument est chez moi très personnelle. C’est une façon de me relaxer. Je ne suis pas à l’aise à l’idée d’en jouer devant un public.

L’étoile du rugby anglais Jonny Wilkinson est venu s’exprimer avec beaucoup d’humilité et de décontraction devant la presse. A l’aube de sa quatrième Coupe du monde, le Toulonnais affiche une vraie sérénité, bien que Dunedin, où il affrontera l’Argentine samedi, ne lui laisse pas de bons souvenirs.

On dit que Dunedin est un endroit spécial pour vous ?

Jonny WILKINSON : Oui, je n’y étais pas revenu depuis treize ans mais je me souviens qu’en 1998, j’y avais encaissé une défaite mémorable (64-22, avec une expulsion de Grewcock, NDLR ) face aux All Blacks qui nous avaient infligé neuf essais je crois. Nous avions une équipe de débutants, mais ce fut l’un des moments les plus importants de ma carrière. Nous croyions savoir où nous en étions, et nous avions pris conscience que nous étions très loin du niveau international. Ce match m’a beaucoup servi, et pas seulement dans le rugby. Mais disons, que j’ai compris ici la fierté qu’il faut mettre dans un match de rugby si l’on ne veut pas en sortir assommé.

Samedi, vous allez retrouver Felipe Contepomi, votre ancien partenaire à Toulon. Qu’en pensez-vous ?

J.W. : Il est l’un des joueurs les plus talentueux que j’ai côtoyés. Je n’ai jamais appris d’avantage d’un coéquipier, c’est un fait incontestable.

Vous allez sans doute être amené à buter dans un stade abrité par un toit permanent. Cela change-t-il quelque chose ?

J.W. : Un peu, forcément. L’ambiance y est différente à cause des bruits qui résonnent différemment. Il faut un maximum de concentration. Je vais aller reconnaître la pelouse vendredi, mais dans un stade vide, ce ne sera pas tout à fait la même chose. De toute façon, un buteur peut-être perturbé par tant de choses, la nature du ballon, le bruit, le temps qu’il fait… Alors, oui, un toit permanent peut jouer sur la pression du ballon, sa trajectoire, sur la puissance de l’impact du buteur. Mais dans l’exercice du tir au but, le plus important reste le mental. Vous pouvez être à votre sommet physiquement et techniquement mais vous réveiller dans la peau d’une autre personne parce que vous avez mal dormi la nuit précédente. C’est ça le plus important.

Et les nouveaux ballons ?

J.W. : Je ne vais pas vous dire que je vois avec une pointe d’inquiétude des nouveaux ballons arriver à l’approche d’un nouvel événement majeur. Mais c’est la même chose pour tout le monde et je crois que j’ai appris à dominer le ballon qu’on me donne et non pas à le subir. En tout cas, j’essaie. J’ai tellement travaillé avec Dave Alred.

Et cette équipe des Pumas, que vous inspire-telle ?

J.W. : Ce sont des joueurs très habiles mais surtout capables de s’adapter à toutes les situations. Si les circonstances l’exigent, ils peuvent changer leur plan de jeu très vite et ils peuvent être impitoyables. Et puis, évidemment, il y a leur mêlée. J’ai toujours entendu dire que pour un joueur de première ligne, le vrai test, c’était de jouer contre les Français et contre les Pumas. Alors vous pensez, quand l’équipe des Pumas est composée de gars qui évoluent dans le championnat français…

On a l’impression qu’on parle un peu moins de vous cette année. Qu’en pensez-vous ?

J.W. : Je ne fais pas attention à ça. J’ai appris à me réfugier dans mon petit monde à moi pour m’isoler de toute l’agitation, alors je ne fais pas attention à qui fait le plus parler de lui dans l’équipe.

La concurrence avec Toby Flood est-elle facile à vivre ?

J.W. : Je peux vous dire qu’on s’entraide à l’entraînement. On dit que j’amène mon expérience et que lui apporte sa vista et sa vitesse mais je remarque qu’il a lui aussi de l’expérience. Vérifiez, il a pas mal de sélections (42, ndlr). Ca fait beaucoup de qualités, quand même.

Plusieurs joueurs anglais jouent de la guitare, dont vous, mais vous ne l’avez pas amenée dans vos bagages pour l’utiliser au sein du groupe.

J.W. : C’est vrai, car ma pratique de mon instrument est chez moi très personnelle. C’est une façon de me relaxer. Je ne suis pas à l’aise à l’idée d’en jouer devant un public.

Source: rugbyrama.fr

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