Wilkinson-Contepomi : une baguette à quatre mains ( Source Var Matin )

Wilkinson-Contepomi : une baguette à quatre mains ( Source Var Matin )

Le samedi 15 janvier 2011 à 9:06 par David Demri

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On ne les avait plus vus démarrer un match ensemble depuis le déplacement au Stade de France face au Stade Français. C’était le 23 octobre dernier. Depuis, le RCT a disputé huit rencontres avec l’un ou l’autre, mais jamais avec les deux en même temps. Demain face au Munster, les deux chefs d’orchestre de l’équipe remonteront sur scène. Dans la même salve d’applaudissements.

La blessure à l’épaule de Jonny Wilkinson (au Stade Français), la rotation instaurée en H Cup puis le KO de Contepomi à Bayonne ont fait que les deux hommes n’ont fait que se croiser. Mais pas seulement. S’ils ont été associés à six reprises en début de saison, de la 4e à la10e journée (La Rochelle, Brive, Agen, Clermont, Castres, Stade Français), leur entente n’a pas franchement convaincu.

Difficile d’associer deux « dix »

Au poste de trois-quarts centre, Felipe Contepomi n’a jamais semblé pouvoir donner la pleine mesure de son talent. Au-delà des difficultés offensives rencontrées en début de saison, l’une des raisons résidait dans la tendance de Jonny Wilkinson à trop porter le ballon avant de solliciter son premier centre. Quelques mètres de trop qui donnaient à la défense adverse le temps de monter sur Contepomi. Le capitaine des Pumas, lui, n’est jamais aussi bon que lorsqu’il peut être le dépositaire du jeu, en position de « dix » donc.

Puisque cette entente n’a pas toujours bien fonctionné, la question d’instaurer une rotation au poste de demi d’ouverture s’est posée. Jonny Wilkinson possède toutefois une longueur d’avance en raison de l’excellence de son jeu au pied et à des qualités défensives supérieures à son alter ego. Felipe Contepomi est cependant un créateur plus inspiré, plus latin. Titulaire à cinq reprises à l’ouverture cette saison (Bayonne, Munster, Toulouse, Perpignan, London Irish à Mayol), il a prouvé surtout lors de ses dernières prestations, qu’il était le plus apte à faire jouer autour de lui. Philippe Saint-André défend toutefois la pertinence de ses choix : « Felipe attaque énormément la ligne et sait mettre ses partenaires dans les trous. Dans un registre différent, Jonny met aussi les mecs dans les trous, mais plutôt grâce à la qualité de sa passe et de son jeu au pied. »

N’ayant toujours pas trouvé la bonne carburation entre ses deux pépites, Philippe Saint-André a pris le temps de faire travailler les deux hommes « pour optimiser leur entente ».

Du coup, on retrouvera les deux internationaux demain au coup d’envoi, sur la pelouse de Mayol. Ne pas se passer du serial-buteur du RCT est aussi logique qu’aligner Felipe Contepomi face au Munster. Fort de ses six années passées au Leinster (2003-2009), l’Argentin est le joueur de l’effectif toulonnais qui connaît le mieux l’équipe irlandaise.

Face aux Munstermen, les deux hommes pourraient permuter à certains moments de la partie, Contepomi laissant sa place au centre à Wilkinson.

Jonny kiffe Felipe

Quoi qu’il en soit et même si leur entente n’est pas toujours bien huilée, les deux hommes se vouent une admiration réciproque. « Jouer avec Felipe est toujours un bon moment, car c’est l’un de mes joueurs favoris. Cela a été un plaisir de jouer contre lui en championnat d’Angleterre, quand il est arrivé à Bristol puis face à l’Argentine. C’est un joueur intelligent, qui a de l’expérience et qui sait comment diriger et influer le cours d’un match. Jouer avec lui, c’est l’occasion d’apprendre quelque chose », explique Jonny Wilkinson. « Jonny, c’est Jonny ! », estime pour sa part le Puma.

Si ces deux joueurs trentenaires n’ont plus grand-chose à prouver sur la planète ovale, il leur reste à résoudre une équation au sein de leur club : faire en sorte que 1 + 1 = 2

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  1. joker 15 janvier 2011 at 10h

    wilkinson – contepomi : association de bienfaiteur !!

    3/4 précisions et multifonctions avec placage et coup de pied intégré…

    une double lame qui révolutionne et garantit la beauté du rugby…

    place au jeu stylisé, à la créativité et à la libre expression !!!

  2. Cyril 15 janvier 2011 at 11h

    J'ai hate de voir contepomi en 10 et Wilko en 12. Ca sera la grande première!

  3. Joël 15 janvier 2011 at 13h

    Contépomi va accélérer le jeu et Wilkinson jouer le rôle du vrai numéro douze, c'est à dire le second ouvreur capable de bonifier les ballons grâce à son sens du jeu, sa passe longue et précise, son jeu au pied. En outre, et c'est un secret pour personne, il est un très bon défenseur solide à l'impact.

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