Lors d’un entretien accordé au quotidien L’équipe, l’ex-troisième ligne du Rugby Club Toulonnais, Virgile Bruni est revenu sur sa décision de quitter le club Varois pour rejoindre Lyon.

Il explique avoir fait ce choix au milieu de la saison dernière, sans même en parler aux dirigeants. Il avoue avoir été frustré de ne pas pouvoir jouer avec son club formateur, mais il ne souhaite en aucun cas cracher dans la soupe. Extrait:

« J’ai pris la décision de quitter Toulon au milieu de la saison dernière. Je me suis rendu compte que mon destin n’était plus de rester toulonnais. Ce n’était pas un choix facile à faire, mais il était légitime. Je ne voulais plus dire aux dirigeants que je voulais partir pour m’entendre dire : « Bon alors qu’est-ce qu’on fait ? » On me disait non, il faut que tu restes. Tous les ans, c’était la même musique. Cette fois, je n’ai pas discuté avec les dirigeants. Mais bon, je n’ai pas envie de polémiquer. J’ai pris ma décision, c’est tout. Déjà, j’avais signé à Perpignan en 2013 mais ça ne s’était pas fait car le club était descendu en Pro D 2. Maintenant, que les choses soient claires, je ne crache pas dans la soupe. Mais ce qui me rend heureux, c’est de jouer au rugby. C’est vrai, je n’avais pas l’expérience des joueurs recrutés par le RCT. Moi, j’avais bossé pour faire partie du turnover. »

Selon lui, il a su saisir sa chance lors de ses rares matches disputés, mais il n’a pas été récompensé. Il en veut un peu aux dirigeants du RCT. Extrait:

« J’ai été freiné par des blessures. On m’a donné ma chance, mais je n’ai pas le sentiment d’avoir raté ma chance. C’est sûr, j’ai fait des mauvais matches, comme tout le monde. Quand on a goûté aux matches de Top 14 on a envie d’y revenir tous les week-ends, même si je ne dis pas que j’étais le meilleur. Je ne voulais plus être considéré comme le petit joueur du club. Aujourd’hui, j’ai tourné la page. Je n’ai pas de regret, pas de remords, pas de rancœur. Je dis merci à Toulon et à ses dirigeants. C’est grâce à Toulon que j’ai débuté ma carrière sportive. Mais j’en veux un peu au RCT de ne pas m’avoir laissé prendre mon envol avant. »