L’ailier du Stade-Toulousain, Vincent Clerc est sorti du silence après s’être en faveur du Rugby Club Toulonnais en vu de la saison prochaine.

Lors d’un long entretien accordé au quotidien L’équipe, l’international Français est revenu sur les raisons qui font que Toulouse ne l’a pas prolongé pour une ultime saison.

Le joueur affirme notamment que tout était bien ficelé, qu’un accord avait été trouvé avec sa direction, avant que tout ne tombe à l’eau. Extrait:

« Je devais rester à Toulouse. Je veux que ce soit bien clair. Nous étions tous tombés d’accord, tout se passait plutôt bien et puis le dossier s’est mis à traîner. Il a été remis en question en avril, en raison de mouvements dans l’effectif qui ne se faisaient finalement pas. C’est devenu de plus en plus incertain. Et puis, la veille de la finale de la Coupe d’Europe, après avoir demandé, au début de la semaine, une proposition concrète et écrite, quelle qu’elle soit, Ugo Mola, après concertation de l’administratif, m’a appelé pour m’annoncer que le club ne me ferait aucune proposition. »

Vincent Clerc ne cache pas avoir été extrêmement déçu en apprenant la nouvelle. Extrait:

« Sincèrement, je ne pensais pas que cela se terminerait ainsi. Au début de la saison, j’étais prêt à quitter le club, étant donné que j’étais en fin de contrat. Mais à partir du moment où le sportif avait émis le désir de me conserver, que les dirigeants l’avaient validé oralement, ma famille et moi, nous nous étions projetés à Toulouse. Quand c’est tombé à l’eau, la déception a été double. Il a fallu en faire le deuil et se dire qu’on allait devoir bouger, parce que j’avais encore envie de jouer. Je voulais simplement rester. Quand tout a capoté, j’avais même repoussé d’autres propositions. »

Vincent Clerc reproche à ses dirigeants de ne pas lui avoir expliqué la situation plus tôt. Il regrette d’apprendre sa non-prolongation au club si tard dans la saison. Extrait:

« C’est en réalité tout le timing que j’ai trouvé irrespectueux. Alors est-ce de la maladresse de la part de certains ? Est-ce un problème de contraintes financières ? À la limite, peu importe, mais j’aurais aimé être informé plus tôt pour pouvoir me préparer. Il a fallu tout gérer dans l’urgence. Rendez-vous compte, j’ai su quinze jours avant la réception de Clermont que ce serait potentiellement mon dernier match à Toulouse, après quatorze années passées au club ! J’ai trente-cinq ans et je comprends que le club ait envie de passer à autre chose, de donner leur chance aux jeunes joueurs. Ces raisons existent, on est d’accord avec ou pas, mais je les entends. En revanche, être averti aussi tard… Il faut aussi se rendre compte que ce n’est plus comme quand on a vingt ans et que l’on est tout seul. »