L’ancien ailier du Stade-Toulousain et du Rugby Club Toulonnais, Vincent Clerc s’est confié dans les colonnes du journal régional Var-matin pour évoquer le manager du RCT : Patrice Collazo.

Vincent Clerc avait côtoyé Patrice Collazo à Toulouse en tant que joueur entre 2002 et 2005. Il se rappelle avoir partagé une superbe relation avec lui. Extrait:

« Nous avons même été champions d’Europe ensemble la première année ! On avait une super relation. Il apportait beaucoup dans le groupe. J’étais très jeune quand il est arrivé. Il y avait un petit jeu entre générations, à beaucoup se chambrer. Il avait aussi ce côté très compétiteur. C’est quelqu’un de très exigeant. On le voit en tant qu’entraîneur, mais on le devinait déjà comme joueur. Il avait déjà ce gros tempérament, de ne pas supporter l’injustice et d’en vouloir toujours plus. Nous avons passé des années très agréables et nous sommes restés assez proches. » 

Il analyse ensuite le tempérament de Patrice Collazo et précise que ce-dernier a véritablement besoin d’avoir la confiance de ses joueurs pour performer et construire. Extrait:

« Il a ce côté caractériel dans le bon sens du terme. Il joue beaucoup sur l’humain. Il a besoin d’avoir confiance en ses joueurs. Une fois qu’il a ça, il y a une vraie réciprocité dans ses relations. Il peut être dur car il est exigeant, mais il est aussi très dur envers lui-même, il a ce sentiment d’exemplarité. Quand il construit le groupe comme il le veut, il y a vraie relation qui s’installe qui va au-delà de la relation entraîneur-joueur. C’est ce qu’apprécient les joueurs. Quand cela existe, on peut se permettre de se dire les choses, de manière un peu crue de temps en temps, et ce n’est pas négatif. » 

Pour conclure, Vincent Clerc affirme ne pas être surpris par l’arrivée de Patrice Collazo, tant l’entraîneur est un homme de défis. Extrait:

« Patrice reste quelqu’un qui aime les défis et à un moment donné, le défi était de reconstruire le club, de revaloriser la formation et de remettre les jeunes sur le devant du club de Toulon. C’est un défi qu’il avait réalisé à La Rochelle. L’idée, c’était ça, de reproduire cela à Toulon. C’était un vrai défi, mais il a vu le potentiel de ce club. Il affectionne cette région. Il y avait beaucoup de choses réunies pour qu’il accepte. Je pense qu’il devait aussi avoir des certitudes quant à la maîtrise qu’il pourrait avoir sur le club et qu’on lui laisse les rênes. »