La Coupe d’Europe est de retour. Avec elle, Toulon va peut-être réussir à évacuer la frustration liée à la défaite subie face à Toulouse. « La colère n’est pas retombée », confie cependant Mourad Boudjellal. Le président toulonnais était monté au créneau, samedi soir, dans les couloirs du Vélodrome en piquant l’orgueil de ses joueurs. Un peu comme il l’avait fait l’an passé après la défaite retentissante face à Grenoble. Et il ne relâche pas la pression avant de recevoir les Wasps pour le quart de finale européen. « Retrouver Mayol pour ce quart de finale, c’est bien pour se relancer, mais c’est aussi un bel endroit pour mourir. Je me méfie toujours de la défaite. Elle tape quand ça fait mal et dimanche ça peut faire très mal. On peut tomber de haut, ce serait la fin d’un cycle et ça remettrait pas mal de choses en questions ». Voilà pour la dramaturgie présidentielle.

De son côté, Bernard Laporte assure avoir eu du mal à digérer le revers du Vélodrome. « Mais la colère s’atténue quand on prépare le match suivant ». Et de revenir sur ce qui a fait défaut aux siens: « La motivation était là, on ne peut pas en douter. Qu’on ait eu une forme de décompression, certainement et ce n’est pas bien, tout comme le fait que certains avaient déjà la tête au quart de finale à un moment. Ce n’est pas professionnel, mais c’est comme ça. A nous de gérer ». Le manager toulonnais ne se cache pas et clame tout haut son ambition: « Je veux qu’on soit champions d’Europe si on a honte de la dire, on reste à la maison ».

Le message semble être bien passé auprès des joueurs. Tous veulent rebondir dimanche et montrer que la défaite face à Toulouse n’est qu’un accident. « Si on gagne face aux Wasps on pourra dire que le match face à Toulouse nous a servi d’avertissement mais j’aurais aimé que l’on remporte les deux. J’espère qu’on a pas besoin d’une défaite pour faire une grosse performance derrière », explique Maxime Mermoz. Le centre international rejoint également son manager dans la volonté de s’imposer une troisième fois sur la scène européenne: « On veut mettre le nom du club sur ce nouveau trophée et on n’a pas envie de voir une autre équipe s’imposer ».

Enfin, parole au « cerveau » de cette équipe: Juan-Martin Fernandez Lobbe. L’argentin se veut pragmatique: « La défaite nous pique tout le temps. Mais peu importe le résultat du match précédent, dimanche on connait l’enjeu. Si on arrive à faire un bon match, on sera encore en demi-finale et c’est le plus important ». Pour cela, il faudra répondre présent dans les moments clés du match: « On parle souvent des dix premières et des dix dernières minutes de chaque mi-temps. Samedi on a concédé 28 points durant ces périodes. Et ça fait un moment qu’on n’est pas bons à ces moments-là », conclut Lobbe.

Source: rugbyrama.fr