Une plainte déposée contre l’Aviron Bayonnais juste avant de défier le Rugby Club Toulonnais !
Une plainte déposée contre l’Aviron Bayonnais juste avant de défier le Rugby Club Toulonnais !
Le vendredi 25 août 2023 à 13:27 par David Demri
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Ce vendredi, le Midi Olympique nous informe qu’une plainte a été déposée en début de semaine contre l’Aviron Bayonnais, par Marthieu Nimis, un ancien salarié du club Basque.
C’est pour harcèlement que ce-dernier a porté plainte contre l’Aviron Bayonnais.
Celui-ci a passé plus de quinze jours dans un hôtel psychiatrique suite à son licenciement.
Il était team manager de l’Aviron Bayonnais depuis 2009.
Mais en 2023, il a été interné deux semaines dans un service psychiatrique après avoir littéralement craqué, moralement comme physiquement.
L’avocate de cet homme s’exprime. Extrait:
« Ces dernières années, on a soumis Monsieur Nimis à des conditions de travail absolument insupportables. Au-delà des heures supplémentaires, en volume considérable,Mathieu Nimis était présenté comme le professionnel à joindre pour toute demande, sept jours sur sept, à toute heure du jour et de la nuit. Privé de fait de toute déconnexion, la sphère professionnelle a peu à peu envahi la sphère privée et altéré son état de santé. Mon client l’a signalé à l’employeur, en vain.
Il pouvait parfois travailler jusqu’à 70 heures payées sur la base de 39 et peu à peu, un épuisement physique et psychologique s’est installé. Jusqu’au jour où il a appris que l’Aviron cherchait à recruter un nouveau team manager et que pour rompre le contrat de mon client, une faute professionnelle était évoquée par le club. Ce fut pour lui la goutte d’eau : tout a lâché, il a craqué et fut dans la foulée hospitalisé quinze jours dans un service psychiatrique. Ce n’est même plus un burn-out à ce niveau-là. C’est une dépression sévère, mêlée à l’apparition d’idées noires ».
De son côté, le président Bayonnais Philippe Tayeb affirme ne pas être au courant. Extrait:
« À ce jour, je ne suis pas au courant des supposées 70 heures de Monsieur Nimis mais je demanderai des explications à sa hiérarchie sportive. »
Une procédure a été lancée devant les prud’hommes pour contester le licenciement.
Enfin, une plainte pour harcèlement moral, travail dissimulé et tentative d’extorsion a dernièrement été remise au procureur du tribunal de Bayonne.
Via Midi Olympique, Philippe Tayeb s’est vivement défendu. Extrait:
« Déjà, vous m’apprenez le dépôt de cette plainte. Ensuite, je n’avais aucune intention de licencier Monsieur Nimis mais les faits découverts à son propos étaient trop graves. Je n’ai aucun grief concernant monsieur Nimis puisque je lui avais donné toute ma confiance sur le plan sportif ou encore les relations avec les services administratifs en octobre 2022 : après son licenciement, nous avons dû trouver un team manager en urgence et croyez-moi, ce fut un préjudice pour le club.
Mais les faits auraient été imputés à n’importe lequel de mes salariés, la décision aurait été la même. On ne peut bafouer la dignité de salariées en exposant une poupée gonflable avec, autour du cou, une accréditation portant les noms de celles-ci. J’ai reçu, dans mon bureau, deux femmes en pleurs, en état de choc et me devais de réagir. »
Affaire à suivre…
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