Une mélée plus que rassurante (Ma-Ville.com)
Une mélée plus que rassurante (Ma-Ville.com)
Le mardi 17 août 2010 à 10:29 par David Demri
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Les critiques n’ont pas manqué après la défaite toulonnaise à domicile, vendredi soir face à Bayonne (22-26), pour l’ouverture du championnat.
Des critiques justifiées. D’ailleurs, Philippe Saint-André, le manager varois, bien conscient des manques de sa formation sur cette rencontre, ne s’est pas défilé à l’heure d’affronter les micros, et n’a pas manqué de le faire remarquer à ses troupes.
Mais dans cette bouillie de rugby, si le négatif l’a largement emporté sur le positif, difficile de passer au silence la bonne, voire très bonne prestation des « rouge et noir » en mêlée, rare domaine où les Toulonnais sont parvenus à dominer les Bayonnais. Et dominer est un terme un peu tendre pour qualifier la prestation du pack varois face à son homologue basque.
Carl Hayman déjà à l’aise
C’est à une véritable démonstration de puissance à laquelle ont pu assister les spectateurs présents à Mayol vendredi soir. Rarement de mémoire de supporters toulonnais, on avait vu la mêlée varoise aussi dominatrice. C’est d’ailleurs ce qui transparaissait dans les conversations de ces amoureux du RCT, dans les rues qui bordent Mayol, après la rencontre. Un coin de ciel bleu dans la grisaille, voilà comment on pourrait qualifier cette démonstration de force d’Emmanuelli et consorts.
« Il me semble qu’on a été intéressant, qu’on les a mis a mal dans ce domaine, expliquait Aubin Hueber, responsable des avants, dans les couloirs de Mayol. On a récupéré des pénalités (4 au total, Ndlr), on a même récupéré un essai de pénalité. C’est une bonne chose. On a eu des manques, mais pas au niveau de la mêlée », ajoutait-il, lucide.
Il faut dire qu’avec les difficultés entrevues la saison dernière dans ce secteur si cher aux supporters varois, le RCT avait mis le paquet pour rendre au club ses lettres de noblesse. Hayman, Schofield, Genevois, Samson : du très lourd, pour un résultat déjà probant.
On craignait que le pilier néo-zélandais Carl Hayman ne mette du temps à s’adapter. Il lui a fallu trois petits matches amicaux, guère convainquant, certes, pour trouver ses marques.
Précieux Schofield
Vendredi, il a littéralement broyé Iguiniz puis Lafond en parvenant à allonger sa longue carcasse pour ne plus lâcher un centimètre de terrain. Ajouter à cela l’apport de Schofield, véritable plus dans les poussées, un Emmanuelli toujours précieux par son expérience, un Suta qui ne cesse de progresser, et il y a de quoi voir l’avenir en couleur…
« Le seul point positif de ce match, c’est la mêlée, répétait d’ailleurs le 2e ligne varois, lui aussi lucide sur la prestation toulonnaise. Mais un match ce n’est pas que la mêlée, c’est un tout et on ne remporte pas une rencontre juste en gagnant des ballons sur la mêlée. » Et Philippe Saint-André de lui emboîter le pas : « C’est le point positif. Pour le reste, il va falloir travailler… Être bon en mêlée ça ne suffit pas pour gagner un match. » On ne gagne pas une rencontre juste avec une bonne mêlée, mais on peut en perdre beaucoup avec une mauvaise. C’est probablement l’un des points sur lequel va s’appuyer le manager toulonnais pour regonfler le moral des troupes, à cinq jours d’affronter un pack biarrot, qui devrait constituer un test beaucoup plus significatif, vendredi à Aguilera.
Et si ces bonnes dispositions perdurent et que les trois quarts se mettent au diapason, ce RCT-là pourrait faire très mal.
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