Une étude Écossaise prône l’abaissement des plaquages pour la sécurité des joueurs !

Une étude Écossaise prône l’abaissement des plaquages pour la sécurité des joueurs !

Le mardi 8 avril 2025 à 14:00 par David Demri

2 Commentaires

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L’Écosse vient de livrer les premiers résultats concrets d’une réforme qui pourrait transformer la sécurité du rugby amateur révèle Rugbypass.

L’abaissement de la hauteur autorisée des plaquages a entraîné une réduction de 45 % des contacts tête contre tête, selon une étude menée durant la saison 2023-2024.

Une avancée majeure alors que la question des commotions cérébrales est devenue centrale dans le débat sur la santé des joueurs.

Ce travail, conduit par des chercheurs de l’Université d’Édimbourg et commandité par la fédération écossaise de rugby (Scottish Rugby), constitue la première des trois études prévues dans le pays pour mesurer l’impact de cette modification du règlement dans les catégories amateurs, féminines et jeunes.

Moins de têtes touchées, plus de plaquages bas

L’étude s’appuie sur l’analyse de 18 702 plaquages issus de 60 matchs amateurs masculins, comparant la saison 2022-2023 — avant la mise en place de la nouvelle règle — à celle de 2023-2024.

Résultat : les joueurs adoptent 22 % de plaquages en plus au niveau de la taille, la technique désormais recommandée.

Les chercheurs ont observé que les plaqueurs « adoptaient une position plus inclinée dans la préparation de leur geste », ce qui a permis de mieux cibler la zone du buste. Ce changement de comportement a permis de réduire de 29 % les chocs tête contre épaule et de 19 % les contacts tête contre poitrine.

Des sanctions en hausse, mais un jeu plus sûr

Cette évolution s’accompagne cependant d’un durcissement des sanctions : les pénalités pour plaquages hauts ont été multipliées par trois sur la saison écoulée. En revanche, le taux d’infractions pour les autres fautes est resté stable, signe que les joueurs s’adaptent sans basculer dans un rugby plus dangereux.

Autre point rassurant : les craintes concernant une éventuelle augmentation des chocs entre la tête des plaqueurs et les genoux ou les hanches des porteurs de ballon ne se sont pas confirmées. Les statistiques ne montrent aucune hausse significative dans ces types d’impact.

Un essai national recommandé

En réaction à ces résultats, Scottish Rugby a recommandé l’introduction d’un essai facultatif à l’échelle nationale, abaissant la limite du plaquage autorisé de l’épaule à la poitrine, selon la logique dite du « plaquage ventral ».

Une initiative inscrite dans une dynamique mondiale : World Rugby supervise actuellement des essais similaires dans 11 pays, dont la France, l’Australie, l’Angleterre, l’Irlande, l’Italie, le Japon, la Nouvelle-Zélande, l’Afrique du Sud et le pays de Galles.

Avec des chiffres encourageants et l’absence d’effets secondaires négatifs notables, l’Écosse ouvre la voie à une refonte des fondamentaux défensifs, au bénéfice de la santé des joueurs. Une question désormais au cœur de toutes les politiques de développement du rugby.

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2 Commentaires

  1. Adoneros 8 avril 2025 at 17h- Répondre

    En même temps, c’est comme ça qu’on jouait, avant : les plaquages en-dessous de la taille. Ça préserve la sécurité des joueurs et ça permet la circulation du ballon, moins de jeu au sol et plus de mouvement…

  2. ber0683 8 avril 2025 at 18h- Répondre

    Avant en commençant à apprendre à jouer au rugby on nous enseignait à plaquer….aux jambes……c’est pour empêcher les fameuses passes « après contact que les joueurs se sont mis à plaquer haut…avec les dêgats que l’on connaît….

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