Revanche il y a eu pour Clermont, même si elle ne ramènera pas la prestigieuse coupe d’Europe en Auvergne. L’ASMCA s’est imposée ce dimanche en clôture de la vingt-cinquième journée pour cette super-affiche, remake de la finale de la Champions Cup (22-19). Un sommet très fermé que les Auvergnats ont empoché dans la douleur face à un RCT remanié mais très performant dans sa capacité à faire déjouer son adversaire. Une victoire au forceps rendue possible grâce à un essai de Morgan Parra (70e) et surtout la botte de Mike Delany (33e, 40e, 43e, 50e, 55e). Mis sous pression par la victoire bonifiée du Stade français, les Jaunards retrouvent leur place de dauphin du RCT, qui conserve la tête grâce au point de bonus défensif qu’il ramène de Marcel-Michelin et à une différence particulière favorable avec son adversaire du soir.

À deux jours de l’annonce de la liste des 36 joueurs qui prépareront la Coupe du monde en Angleterre, Morgan Parra aurait pu être le grand homme de la rencontre. Auteur du premier et seul essai de son équipe à dix minutes du terme, le demi de mêlée international avait déjà sonné le glas des espoirs de victoire du RCT en Auvergne. Il aurait pu s’offrir un doublé, ainsi que la tête du Top 14 à son club. Pour sa dernière, M.Péchambert, aidé de son assistant, ne lui a pas accordé ce plaisir, estimant qu’il avait aplati en deux temps sur une action en solitaire dont il a le secret. Une décision pas vraiment du goût du public ni du staff clermontois et qui change un peu la donne pour la fin du championnat. Les hommes de Bernard Laporte, eux, l’ont accueilli les poings levés vers le ciel, elle qui leur assure un point de bonus défensif chèrement défendu tout au long du match.

Clermont peut remercier sa charnière « remplaçante »

Ludovic Radosavljevic et Camille Lopez ont débuté ce choc. Leurs remplaçants du soir ont sorti l’ASMCA d’un bien vilain tour. Entrés en jeu prématurément pour cause de blessures, Morgan Parra et Mike Delany ont débloqué une situation bien compliquée pour leur équipe. Le premier par sa vista en fin de partie, le second par la précision de son jeu au pied, réussissant cinq pénalités et une transformation soit dix-sept points à lui tout seul. Décisif, l’ouvreur neo-zélandais l’a été jusque dans le don de sa personne, lui qui a envoyé malgré lui Gerhard Vosloo dix minutes au frigo pour pour un coup de crampon sur son crâne.

Pour sa qualification directe en demi-finale, Clermont devra encore patienter mais il reste maître de son destin. Le club auvergnat l’aura en poche s’il ne fait pas moins bien que le Stade français le week-end prochain. Il n’a en revanche pas affiché de réels gages de sérénité face à une équipe de Toulon au visage bien différent de ce qu’il peut aligner de mieux sur une feuille de match. À l’inverse, cette courte défaite ne fait que renforcer Toulon dans la certitude qu’il n’a pas besoin de présenter son équipe-type pour ennuyer ses adversaires.

Source: rugbyrama.fr