La Japan Rugby League One (JRLO) s’apprête peut-être à bouleverser en profondeur son fonctionnement.

Midi Olympique explique que selon plusieurs sources concordantes, la Ligue japonaise de rugby envisage l’instauration dès 2026 d’une mesure radicale visant à restreindre davantage l’éligibilité des joueurs étrangers.

Une « règle du sang » qui pourrait avoir de lourdes conséquences pour les clubs, les joueurs… et même l’équipe nationale.

En gestation depuis plusieurs mois, cette nouvelle réglementation viserait à obliger chaque franchise à aligner au moins huit joueurs possédant des origines japonaises parmi les quinze titulaires sur le terrain.

Une définition stricte, puisque même les joueurs naturalisés japonais depuis plus de 20 ans, mais ayant peu porté le maillot des Brave Blossoms, ne seraient pas considérés comme « japonais » selon cette nouvelle règle.

Seuls les joueurs étrangers ayant disputé au moins trente rencontres officielles sous les couleurs du Japon seraient exemptés de cette contrainte.

Cette proposition soulève déjà une vive inquiétude parmi les clubs japonais. Ceux-ci, déjà soumis à une réglementation stricte sur les quotas de joueurs selon leur nationalité, redoutent un nouveau casse-tête administratif.

Pour mémoire, trois catégories de joueurs sont actuellement reconnues dans le championnat nippon :

• Catégorie A : joueurs éligibles à la sélection japonaise. Onze doivent figurer parmi les quinze titulaires, dix-sept sur la feuille de match.
• Catégorie B : joueurs étrangers non encore sélectionnés, mais potentiellement éligibles.
• Catégorie C : joueurs déjà sélectionnés avec une autre nation, limités à trois par feuille de match.

Dans ce contexte, la nouvelle « règle du sang » rendrait la gestion des effectifs encore plus complexe. Cela pourrait particulièrement impacter les nombreux joueurs étrangers évoluant dans le championnat japonais, notamment originaires du Pacifique ou des grandes nations du Sud.

Si elle était adoptée telle quelle, cette réforme constituerait une révolution pour le rugby japonais.

Elle pourrait renforcer le sentiment d’appartenance à la sélection nationale, mais aussi menacer le fragile équilibre économique et humain qui s’est construit autour de la JRLO.