Un retour en terre bien connue

Un retour en terre bien connue

Le mardi 13 décembre 2011 à 8:41 par David Demri

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Le Pilou-Pilou a perdu son père. Marcel Bodrero avait 90 ans et laisse des milliers d’orphelins à Mayol (lire par ailleurs). Pour leur retour dans leur chaudron où ils n’ont plus mis les pieds depuis un mois et demi, les Toulonnais devraient avoir une pensée pour celui qui était le premier supporter du RCT. « On va effectivement lui rendre hommage, confirme le président Boudjellal. Il fait partie de l’histoire du club et on se doit de l’honorer. Un arbitre anglais m’a dit un jour : « Avec le Pilou-Pilou et votre public, vous démarrez avec 15 points d’avance ! » C’est une façon de dire « bienvenue dans le monde de Toulon ». Nos joueurs l’attendent et l’évoquent même au moment du recrutement. ça fait partie du RCT, mais on a aussi un match à jouer et à gagner. »

Le ton est donné. Surtout que ce match en retard de la 10e journée -reporté le 5 novembre en raison des intempéries qui avaient frappé le Var- ressemble à un sommet du Top 14 avec la 3e place en jeu. Les deux équipes ont d’ailleurs laissé leurs cadres au repos jeudi dernier en Amlin Challenge Cup pour présenter ce soir (20 h 45) sur la pelouse de Mayol ce qu’elles ont de mieux actuellement en magasin. « Il ne faudra pas subir et ne pas être écrasé par la pression du public et des Toulonnais », avait prévenu Christian Lanta la saison dernière en alignant une équipe « bis » corrigée 41-10. Les tauliers s’exposent au même danger ce soir.

Des joueurs revanchards

En plus de Christophe Deylaud, ouvreur du RCT au début des années 90, Jean-Jacques Crenca qui a débuté sa carrière d’entraîneur au pied du Faron, et Alexis Déjardin qui a ramené le Brennus sur la Rade en 1992 (lire par ailleurs), trois joueurs du SUA ont bien connu l’ambiance si spéciale de Mayol. Et pour cause, Jamie Robinson, Conrad Barnard et Dewald Senekal ont tous posé leurs valises pour la première fois en France dans le Var, avant de rejoindre Agen. Des expériences mitigés pour ce trio qui va retrouver les bords de la Méditerranée dans la peau de titulaires.

Mourad Boudjellal ne regrette-t-il pas de ne pas les avoir retenus ? « C’était le choix des entraîneurs. Robinson était en concurrence avec Sonny Bill Williams, c’était difficile de se faire une place. Barnard a fait une belle saison. Il était notre buteur et a enquillé, ça nous a permis de nous maintenir. Mais c’était compliqué quand Wilkinson et Contepomi sont arrivés. Quant à Senekal, je n’ai pas reconnu son regard lors du match à Agen (ndlr : il avait disputé le match aller sous le maillot du RCT et marqué un essai). Il faut reconnaître le travail du staff agenais qui en a fait un guerrier et sait bonifier ses joueurs. »

« Une équipe qui fait rêver »

Au-delà du duel de tireurs d’élite entre Conrad Barnard et Jonny Wilkinson, le manager agenais Christian Lanta attend de ce match que son collectif réponde aux individualités du RCT. « C’est une équipe qui fait rêver sur le papier avec des noms à la hauteur de leur renommée. Ils nous prennent au sérieux et sont sûrs de leur force. C’est une équipe qu’on craint. Si on n’est pas à 100 % de nos capacités, on peut charger comme eux ont pris la foudre (33-12) contre Toulouse. »

La dernière victoire du SUA à Mayol (50-21) remonte au 27 mai 2006. Cette saison-là, alors que le tandem Lanta-Deylaud avait annoncé son départ en janvier, le club agenais avait terminé 5e du Top 14…

Sud Ouest

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