Le capitaine du XV de France et du Stade Toulousain, Antoine Dupont, sera éloigné des terrains pour de longs mois. Victime d’une rupture des ligaments croisés du genou droit le samedi 8 mars, lors de la victoire des Bleus en Irlande (42-27) dans le cadre de la 4ᵉ journée du Tournoi des Six Nations, il doit désormais se concentrer sur sa rééducation.

C’est un véritable coup dur pour le rugby français. Antoine Dupont, figure emblématique du Stade Toulousain et maître à jouer des Bleus, va devoir patienter avant de refouler une pelouse. Plus qu’une absence pesante pour son club et sa sélection, la gestion de sa rééducation et du timing de son retour s’annonce cruciale.

Une convalescence à ne pas précipiter

Spécialiste des blessures du sportif, Jean-Philippe Hager, ancien médecin du XV de France et aujourd’hui vice-président du comité médical de la Fédération française de rugby, insiste sur l’importance de respecter les délais de récupération.

Il s’est confié via La Dépêche. Extrait:

« On sait aujourd’hui que huit mois, c’est le délai idéal pour respecter ce qu’on sait de la physiologie et ce que les statistiques nous disent. Si on reprend avant, il y a un peu plus de risques de recasser », avertit-il.

Dupont n’en est pas à sa première épreuve de ce type. En 2018, il avait déjà été victime d’une rupture des ligaments croisés du même genou, et avait pris soin d’attendre huit mois avant de rejouer. Un exemple qui plaide pour une nouvelle prudence afin d’assurer une récupération complète et éviter toute rechute.

Un protocole de rééducation en plusieurs étapes

La rééducation du demi de mêlée toulousain suivra un processus rigoureux. Après l’opération, la priorité sera de retrouver de la mobilité et du confort, avant d’entamer un travail de renforcement musculaire.

« Les trois premiers mois sont essentiels« , souligne le spécialiste. Ce n’est qu’une fois cette étape franchie que Dupont pourra progressivement reprendre la course, sous étroite surveillance médicale.

Si tout se déroule sans accroc, son retour à la compétition pourrait être envisagé en novembre 2025, au moment où le XV de France débutera sa tournée d’automne. Mais pour l’instant, la priorité est d’assurer une guérison optimale.

« L’objectif, c’est un genou stable et confortable, capable de tout faire comme avant, à 100 %.« , conclut Hager.