Un joueur de l’USAP très ému avant de quitter son club de coeur : « Je n’ai pas envie de me mettre le cafard »
Un joueur de l’USAP très ému avant de quitter son club de coeur : « Je n’ai pas envie de me mettre le cafard »
Le jeudi 30 mai 2024 à 22:46 par David Demri
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Le pilier de Perpignan, Sacha Lotrian s’apprête à quitter l’USAP.
En effet, dès cet été, le joueur de 23 ans rejoindra les rangs de Clermont pour y poursuivre sa carrière.
Ce samedi contre l’UBB, il jouera donc son dernier match à Aimé-Giral avec l’USAP avant de prendre la direction de l’ASM.
Interrogé via Midi Olympique, Sacha Lotrian a évoqué l’importance de ce match contre Bordeaux-Bègles, programmé ce samedi. Extrait:
Oui, ce dernier match à Aimé-Giral peut nous ouvrir les portes de la qualification si l’équipe remplit sa mission. Le classement est tellement serré. On connaît les deux derniers mais toutes les autres équipes sont encore à la lutte.
Il l’affirme : l’USAP n’aurait vraiment pas dû perdre ce match contre Clermont à Aimé-Giral. Extrait:
Nous n’aurions pas dû perdre cette rencontre face à Clermont. Ça s’est joué sur des petits rien et ça nous a bien agacés. Même à Bayonne, on aurait pu avoir mieux. Il y a cette opportunité de se rattraper face à l’UBB même si, connaissant la qualité de l’adversaire, on sait que ce sera un très gros challenge.
Même en cas de non qualification dans le top 6, il affirme que la saison de l’USAP est réussie. Extrait:
Oui, la saison est très, très belle. La qualification n’était pas un objectif, du moins pas au début. Désormais, on veut ce qu’il y a de mieux pour le club en terminant le plus haut possible pour l’avenir et aussi pour se créer de beaux souvenirs.
Dans la foulée, il exprime son émotion à l’approche de son dernier match avec l’USAP à Aimé-Giral. Extrait:
Je suis né ici, je suis Catalan et je le resterai toute ma vie. En plus, ce sera mon 100e match avec le club samedi. Ça fait encore plus d’émotions. Tout ça, il va falloir le gérer pour ne pas se griller. Vous savez, on est un peu sanguins par chez nous, on parle beaucoup avec le cœur. Mais les sentiments devront ne monter qu’une fois le match terminé. J’en ai discuté avec mes parents qui m’ont accompagné depuis le début, avec des amis, des coéquipiers…
J’y pense le moins possible pour être honnête. Je n’ai pas envie de me mettre le cafard. Je préfère rester focus sur le présent afin de pouvoir me donner à 100 % pour le club. Les au revoir, ce sera pour plus tard.
Il savoure ce 100ème match sous le maillot de l’USAP. Extrait:
Ça faisait partie de mes objectifs personnels comme de le laisser club à un bon niveau, sans passer par l’access cette saison… C’est un symbole fort en tant que Catalan. Ça restera mon club de cœur, vous savez, celui pour lequel je rêvais de jouer quand j’étais petit. Je suis encore jeune et j’en suis déjà à 100 matchs. Mais ce n’est pas une fin en soi. Ce que je veux, c’est vivre une bonne 100e.
Sacha Lotrian rappelle que deux autres joueurs emblématiques de l’USAP vont quitter le navire : Kélian Galletier et Mathieu Acebes. Extrait:
J’ai beaucoup de respect pour ces joueurs-là. Ils ont de grandes carrières : Xavier Chiocci a été trois fois champion d’Europe, Kélian Galletier a été international, Mathieu Acebes est devenu un emblème du club. Je ne les connaissais pas avant et ce sont des amis désormais. Pour eux, il faut qu’on aille chercher de nouveaux succès. Ils méritent de finir sur une bonne note.
Pour conclure, il évoque son plus beau souvenir avec l’USAP. Extrait:
Il y en a plein. Il y a eu la montée à Montpellier contre Biarritz ; je pense aussi au match de cette année, à Montpellier, quand le speaker disait « ici, ici » et que nos supporters répondaient « c’est Perpignan », c’était vibrant ; ou encore la victoire à Biarritz, lors de notre première année en Top 14, qui nous avait fait un bien fou. Si je devais choisir, je dirais Montpellier cette année.
La première année en Top 14, avec l’excitation de la découverte de l’élite, avait été belle mais c’est vrai que le parcours est magnifique cette année : il y avait l’arrivée d’un nouveau manager, un collectif à recréer, ça a été dur au début mais nous sommes montés en puissance. Il en est ressorti un groupe fort et uni.
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