Un jeune joueur de l’USAP condamné à de la prison ferme : Il témoigne et exprime sa terrible peine

Un jeune joueur de l’USAP condamné à de la prison ferme : Il témoigne et exprime sa terrible peine

Le lundi 30 décembre 2024 à 13:50 par David Demri

5 Commentaires

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Un jeune joueur de l’USAP a été condamné, en 2021, à deux an et demi de prison.

Ce joueur, c’est le jeune ailier Keanu Desrues.

Désormais âgé de 21 ans, le jeune ailier raconte pourquoi il a été condamné à deux ans et demi de prison.

Il s’est confié via L’équipe. Extrait:

En 2021, lors d’une soirée pour fêter le bac, j’ai pris le volant en état d’ivresse, j’ai eu un accident et mon meilleur ami est décédé… J’ai été condamné à deux ans et demi de prison, dont la moitié aménagée, avec le port d’un bracelet électronique. Avant cela, ma voie était un peu toute tracée, je venais de signer un contrat de trois ans avec le centre de formation de l’USAP, j’allais commencer des études de kiné.

Quand la peine a été prononcée, tout cela s’est effondré, mais le plus dur, c’était la culpabilité. Comment se remettre d’avoir tué quelqu’un, mon ami ? On ne guérit pas vraiment de ça. En revanche, grâce à un suivi psychologique, on peut accepter de continuer à vivre.

Il indique avoir réussi à reprendre espoir grâce à l’USAP qui l’a toujours aidé. Extrait:

Grâce à l’USAP qui a accepté de me reprendre au centre de formation, sans contrat évidemment, dans le cadre de l’aménagement de ma peine. J’ai fait une bonne saison et, huit mois après ma sortie, j’ai pu disputer mes premiers matches professionnels en 2023 (un en Top 14, deux en Challenge européen).

Aujourd’hui, je joue en Nationale à Bédarrides (Vaucluse), j’ai passé deux diplômes d’entraîneur (rugby et natation) et j’ai repris les études en STAPS, car je rêve toujours d’être kiné. Sans le club de Perpignan, je n’en serais pas là…

Il ne cache pas que la prison met d’énormes doutes dans la tête des jeunes détenus. Extrait:

Que lorsqu’on est en prison, on peut penser que tout est fini. Les premiers temps, quand on se retrouve en maison d’arrêt (réservée aux peines de moins de deux ans ou préventives), la surpopulation carcérale peut être invivable.

Il faut de la volonté pour rebondir, mais aussi de l’espoir et des liens avec l’extérieur. C’est pour cela qu’il est essentiel de saisir la chance de participer à des programmes comme ceux mis en place par l’USAP, car une fois dehors, on a des personnes sur qui s’appuyer, des repères et c’est la clé de la réinsertion. »

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5 Commentaires

  1. Finale 71 30 décembre 2024 at 14h- Répondre

    en espagne , il aurait pris beaucoup plus cher , un cas similaire avec un joueur de foot amateur , 15 ans de taule !!….

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  2. Greg83 30 décembre 2024 at 15h- Répondre

    C’est quand même un sujet compliqué. Une personne ivre n’est plus apte à prendre des décisions, elle ne c.ontrôle plus rien… On demande souvent aux autres de l’empêcher de prendre le volant, mais c’est co.mpliqué aussi.
    Quant à son copain, pour monter en voiture avec son ami ivre, il ne devait pas être frais non plus…
    Bref sujet super complexe je trouve.

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  3. P2683 30 décembre 2024 at 17h- Répondre

    Oui Greg tu as raison sujet complexe surtout que nous avons quasiment tous été confronté a un moment ou un autre a ce type de situation …………

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  4. RCToulon 30 décembre 2024 at 19h- Répondre

    Confrontés et acteurs, chers supporters…

  5. didou 31 décembre 2024 at 09h- Répondre

    Oui, ce sujet est sensible, d’autant que nous avons tous (ou du moins la majorité) connu des moments ou le verre de trop aurait pu couter cher! Nos enfants y seront confrontés peut être , et même si les moralisateurs diront que c’est normal, il s’agit aussi d’erreurs de jeunesse…