« Un chiffre de partenariats qui passe de 2,3 à 7 millions d’euros » (radiobfm.com)
« Un chiffre de partenariats qui passe de 2,3 à 7 millions d’euros » (radiobfm.com)
Le lundi 1 novembre 2010 à 20:08 par David Demri
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Le président des éditions Soleil Productions et du Rugby club toulonnais (RCT) explique sa vision du sport business, le recrutement de stars internationales pour attirer les médias et les annonceurs…
Stéphane Soumier : La formidable croissance de votre maison d’édition de BD vous a donné une base pour investir dans le sport business, dans le Rugby club toulonnais (RCT) ? Il y a un lien entre les deux ?
Mourad Boudjellal : Le lien entre les deux, c’est l’entreprise. J’ai découvert le monde de l’entreprise en montant ma boîte, il y a une dizaine d’années, j’avais emprunté 50 000 francs à l’époque pour mon capital.
Je ne connaissais pas du tout le monde de l’entreprise, je n’ai pas fait d’études pour, je l’ai découvert sur le tas. Quand on joue avec son argent, on apprend plus vite que quand on joue en théorie, à l’école, puis ces bases de l’entreprise, je les ai utilisées.
Vous vouliez éditer votre frère au départ ?
Tout à fait. Et tout ce que j’ai appris pendant vingt ans, dans la réussite de ma boîte, j’ai essayé de l’appliquer au RCT, avec des recettes qui sont un peu choquantes pour le monde du sport, un monde assez puritain en matière d’argent, c’est-à-dire qu’il y a de l’argent mais il ne faut pas le dire. Pour l’instant, ça marche, mais on ne sait pas ce que sera l’avenir.
Vous passez pour un modèle… tous les gamins qui se disent qu’ils n’ont pas d’avenir, peuvent voir qu’il y a un jeune gars qui s’appelle Mourad Boudjellal, qui avait envie d’éditer son frère et qui a, en claquant des doigts, avec un peu de talent et énormément de travail, a monté une boîte qui dégage 37 millions de chiffre d’affaires… C’est ouvert à tout le monde l’entreprise ?
Il y en a plein, mais simplement, jusqu’à une certaine époque, on a entretenu une espèce de misérabilisme autour d’une certaine frange de la population, parce que ce misérabilisme était un fonds de commerce pour beaucoup de gens, et moi je refuse totalement le misérabilisme.
Aujourd’hui, il y a une génération issue de l’immigration qui est brillante, qui avance, qui fait avancer ce pays, qui est quasiment une génération référente, mais jusqu’à une certaine époque, c’était mieux de parler de situations d’échec, parce que c’était un peu le fonds de commerce pour beaucoup de gens. C’est mon avis.
Les barrières sont dans leurs têtes ou encore dans les agences bancaires, dont ils essaient de pousser les portes de temps en temps ?
Je crois qu’aujourd’hui avoir un nom avec plein de consonnes, c’est presque un avantage, parce que les barrières s’ouvrent par moments presque plus facilement, il y a eu une véritable volonté dans ce pays d’aider et de faire avancer, et moi ça m’a plus aidé que desservi. Après, il y a aussi la volonté, l’envie. Il faut avoir l’envie.
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