Un ancien joueur professionnel dénonce le dopage dans le rugby Français !
Un ancien joueur professionnel dénonce le dopage dans le rugby Français !
Le dimanche 30 octobre 2016 à 19:14 par David Demri
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Stade 2 a consacré une enquête à un sujet tabou : le dopage dans le monde du rugby, en amateur comme au niveau professionnel. Anthony Martrette s’est livré à des confessions édifiantes sur certaines pratiques controversées, et parfois même dangereuses.
« L’enfer du décor ». C’est le titre de l’enquête menée par l’émission Stade 2. Le sujet, diffusé ce dimanche, est consacré au dopage dans le rugby. Plusieurs mois ont été nécessaires pour glaner de rares témoignages et ainsi briser l’omerta. Le résultat fait froid dans le dos.
« J’ai pris 10-15 kilos. On se sent plus fort à tous les niveaux »
En 15 ans de carrière – dont la moitié « chargé » –, Anthony Martrette a joué à tous les niveaux du rugby en France, jusqu’au Top 16 (devenu Top 14 en 2005). Avec l’ex-international Laurent Bénézech, il est l’un des premiers à parler ouvertement du dopage de son sport. Lui est tombé dedans « après une première grosse blessure ». « Il fallait que je reprenne la compétition le plus rapidement possible », explique-t-il. A l’époque, ce sont « des joueurs de l’équipe et des préparateurs physiques » qui lui ont proposé des produits « à base de testostérone ».
Les résultats se sont vite fait sentir. Blessé, Anthony Martrette s’est épaissi rapidement. « On peut s’alourdir parce qu’on n’a pas de compétition. On peut prendre du poids, de la puissance musculaire. J’ai pris 10-15 kilos », confesse-t-il. Il ajoute : « Ces produits ont une influence sur l’humeur et l’agressivité. On se sent plus fort à tous les niveaux ». Et il l’assure : il a vu ces pratiques « dans tous les clubs ».
« Une fois qu’on sait où chercher et ce qui fonctionne… »
« On voit l’évolution des joueurs en dix ans. Les joueurs ne s’entraînent pas plus, ce n’est pas vrai. Ils ont un autre carburant », poursuit Anthony Martrette, pour qui « tout le monde est complice dans ce système » car « tout le monde sait, c’est sûr ». Quand il a dû mettre un terme à sa carrière, le 3e ligne a ressenti le manque d’adrénaline et d’euphorie. Et alors, la tentation de recourir à des produits stupéfiants rôde.
Les plus jeunes ne sont pas épargnés. Rémi Jolivet peut en témoigner. A 22 ans, il reprend doucement le rugby. Il y a cinq ans, l’adolescent était un grand espoir. Et comme d’autres, il a touché au dopage. « « A 16 ans, on a des moyens. C’est de l’argent de poche mais il y a des choses qu’on trouve pour pas chères. Une fois qu’on sait où chercher et ce qui fonctionne… ». En quelques mois, il a pris 20 kilos de muscles. Et malgré un poids de 120 kilos, il parvenait à faire moins de 12 secondes sur 100 mètres.
Quand médecins et pharmaciens basculent dans l’escroquerie
Son corps n’a pas supporté ce traitement. Victime d’une double hernie discale, Rémi Jolivet a vu ses rêves de Top 14 s’envoler alors qu’il subissait une lourde opération du dos. Ces 18 mois de dopage lui ont coûté sa carrière et l’ont obligé à subir un traitement long et douloureux. Aujourd’hui, la reprise du sport est délicate.
Le monde médical tient aussi un rôle dans ce circuit opaque qui a permis à Anthony Martrette et à d’autres de passer à travers les contrôles. Stade 2 dévoile une arnaque à l’assurance maladie. Un joueur se fait prescrire des médicaments chers et remboursés pour une maladie qu’il n’a pas. Un pharmacien complaisant se fait rembourser mais ne commande pas les médicaments, en échange de quoi il fournit au joueur des produits dopants déstockés ou qu’il se procure, le tout aux frais de la Sécurité sociale. Anonymement, un pharmacien confie que cette escroquerie peut rapporter « entre 8 000 et 10 000 euros » par an.
Source: rmcsport.com
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10 Commentaires
Triste réalité malheuresement…
Sans parler des sprays nasaux et autres corticoïdes.
Quand on voit des joueurs de l’hémisphère sud courir bien plus vite en fin de match qu’en début de match. Des avants de plus de 120 kg, des 3/4 aussi costauds que ces mêmes avants ridiculiser leurs adversaires qui s’entrainent tous les jours comme eux, font autant d’efforts qu’eux moi je me pose des questions comme je m’en posais en voyant Amstrong qui doublait ses adversaires dans les cols comme s’il avait un moteur dans son vélo…J’espère ne pas avoir la même réponse dans quelques années lorsqu’on aura contrôlé sérieusement ces grands champions.
Des piliers qui courent comme des ailiers!
Des ailiers qui plaques comme des piliers!
Les mêmes profils de joueurs!
Le dopage sera révélé d’ici peu et je pense qu’il en est de même en Pro D 2 et Fédérale !
Que le spectacle continue!
Ouais…bien triste tout ça…surtout lorsque l’on montre ce fameux Rémi Jolivet avec le maillot du RCT et que l’on parle des fausses ordonnances qui du côté de la rade ont une résonance particulière ! On est comme les autres, c évident, mais si on « lit entre les lignes » de ce reportage, le RCT n’est pas loin d’être ciblé. Heureusement, volontairement ou non, ils n’y ont pas fait référence directement…
10000000% d’accord avec toi – c’est le RCT qui était indirectement visé hier soir, il faut être aveugle pour ne pas le voir.
*IL FAUT Y FAIRE UNE CHASSE DES PLUS VIGOUREUSE ET SANS RELÂCHE* à cette MUISE , et sans aucune indulgence en plus , avec de très sévères sanctions pénales et ce à tous les étages , surtout !.. Absolument plus qu’anormales et inconcevables de telles pratiques . Enfin , ce n’est pas du reste d’aujourd’hui non plus , puisque du temps déjà de *l’Antiquité Romaine* les Consuls , Empereurs et compagnie en faisaient tout autant avec leurs *Gladiateurs* pour les rendre plus impressionnants et attractifs dans les Arènes , en leurs distribuant toutes sortes d’anabolisants également , sauf qu’ils devaient être un peu plus naturels et moins chimiques que les nôtres , aussi . C’est tout .
Il est Toulonnais ce Remi Jolivet ?
oui.
Oui un pur toulonnais qui a joué chez les minots du RCT…