Le départ de Gaël Fickou vers le Racing 92 avant le terme de son contrat avec le Stade-Français Paris montre que les internationaux commencent à coûter cher aux clubs par rapport à leur faible présence durant la saison.

Entre Tournoi des Six-Nations, Tournée d’automne, Tournée estivale et stages, les internationaux Français sont absents une grande partie de la saison.

L’agent Miguel Fernandez s’est confié via le journal L’équipe.

Il confirme que les clubs se posent désormais beaucoup plus la question de la disponibilité du joueur. Extrait:

« Les clubs se posent toujours la question de la présence et de la disponibilité de l’international. C’est même la première question qu’ils se posent. C’est devenu quasi automatique dans le process décisionnel depuis la dernière Coupe du monde. Ce n’est pas un facteur limitant, mais il est contraignant dans la négociation salariale. »

Le président du LOU Rugby, Yann Roubert confirme cette tendance. Il précise d’ailleurs s’être posé la question au moment de recruter le deuxième ligne Toulonnais Romain Taofifenua. Extrait:

« Quand on recrute un international, et la question s’est posée récemment avec l’arrivée de Romain Taofifenua, on regarde ce qu’il peut nous apporter sur le long terme, même s’il est amené à être absent. Quand il sera là, il jouera et il peut nous tirer vers le haut. Il y a une notion de bénéfice/risque à étudier, mais c’est notre problème de trouver un juste équilibre. Il faut prévoir, anticiper, répartir notre masse salariale. La tendance baisse sur le marché de l’international. Mais finalement c’est le cas pour tous les joueurs. »

Sous couvert d’anonymat, un agent de joueurs estime que les clubs doivent désormais savoir ce qu’ils veulent.

Il demande d’ailleurs à la Ligue Nationale de Rugby de revoir son règlement du Salary Cap en retirant justement du calcul les salaires des internationaux durant leur absence en club. Extrait:

« Les clubs doivent savoir ce qu’ils veulent, et je crains que, malheureusement, les internationaux français soient de plus en plus réservés aux grosses écuries, nonobstant le problème du salary cap. Du coup, il faudrait que la FFR défalque les salaires des internationaux du salary cap. Elle est là, la vraie problématique : extraire le salaire des internationaux de la masse salariale des clubs en fonction de leur temps de présence au sein de la sélection nationale. »