Trinh-Duc et Michalak ont su animer le jeu de leurs équipes

Trinh-Duc et Michalak ont su animer le jeu de leurs équipes

Le mercredi 19 septembre 2012 à 10:32 par David Demri

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En sport collectif, la mesure de la valeur d’une équipe dans un match n’est pas inscrite dans le résultat. Montpellier-Toulon en est l’illustration. La victoire des Toulonnais n’est pas usurpée loin s’en faut, mais la qualité de la production de Montpellier aurait pu, avec un minimum de réussite, leur apporter bien plus qu’un bonus défensif acquis en fin de match. Je ne rentrerai pas dans le récapitulatif des occasions manquées à la fois par leur buteur et par le collectif sur les mouvements développées.

Dans un match d’un tel niveau, le jeu de mouvement ne pouvait être absent et il a bien été présent. L’envie était bien palpable et en conséquence, les conditions étaient réunies pour que les initiatives, celles qui ont du sens, surgissent et, avec elles, la gestuelle à bon escient qui va avec. La longueur des séquences de mouvement, je parle de celles qui avancent et gagnent du terrain sans interruption, ont produit sur les organismes un déficit physique qui ouvrait des espaces pour les uns comme pour les autres dès qu’une balle était perdue et rapidement exploitée. Le jeu des uns, dans ce contexte, devenant le jeu des autres puisque qu’il s’agissait bien de répondre sous fatigue aux turn-over successifs. Ce jeu profita davantage aux Toulonnais très habiles à répondre aux retournements de situations successives. Un désordre dans ce rugby en liberté que l’on avait peu vu en ce début de championnat.

Un tel spectacle n’a de chance de se produire que si les meneurs de jeu, ceux qui impulsent le mouvement et mobilisent dans cette dynamique tous les partenaires, ne sont pas frileux. Cet esprit de jeu, il faut dire que les deux ouvreurs, respectivement François Trinh-Duc et Fred Michalak, ont parfaitement su animer le jeu de leur équipe respective.

La disponibilité d’un joueur et d’un collectif pour s’engager dans un rugby de mouvement se définit d’abord par son audace et le courage de le mettre en forme et en œuvre. Ce choix passe par une identification du jeu à réaliser, dans le cadre d’un partage avec l’entraîneur. Il s’agit bien, pour les deux, de se reconnaître dans le jeu à faire en revendiquant une forme d’appartenance à cette communauté de joueurs pas si nombreux qui provoquent le jeu et, forcement, le crée, par la gestion intelligente de la mouvance du rapport de force attaque- défense. Dans une équipe, les stars de ce jeu et l’animation qu’ils y développent et maîtrisent les amènent forcement à devenir des leaders à suivre.

Il ne s’agit pas pour autant d’attendre d’eux qu’ils réalisent des exploits mais bien qu’ils soient les garants d’un état d’esprit par rapport au jeu à faire et qu’ils placent en même temps leurs partenaires sur des bases et références communes, celles qui sont indispensables pour que le jeu collectif fonctionne avec toujours plus de justesse, de réactivité et de vitesse. Leurs capacités s’expriment à la fois par la prise d’initiatives spectaculaires et dans l’animation du jeu des partenaires dans le cadre d’un rugby qui, soudain, apparaît fabuleusement simple et logique, et en même temps d’une compacité singulière.

Leurs compétences véhiculent la reconnaissance de leur partenaires et de manière plus irrationnelle, leur donne de l’estime pour eux-mêmes. Ils sont alors mis en avant médiatiquement, mais tout autant décriés quand les résultats ne suivent pas. C’est d’ailleurs dans ce type de contexte défavorable que l’on mesure si leurs convictions sur le jeu sont bien ancrées ou s’il s’agit d’une identification ponctuelle qui se modifie selon les résultats. Quand ces « objectifs résultats » ne sont pas à la hauteur, cette variabilité de comportement peut être de leur fait, de celui de l’entraîneur ou des deux tout en même temps. Quand c’est le cas et que ces leaders rentrent dans un jeu plus restrictif, leur pouvoir créatif est diminué. Leur richesse tactique est forcement mise en veilleuse, ce qui nuit et pénalise aussi le rendement du collectif qui va chercher ailleurs, avec d’autres armes, le gain du match.

Dans ce cadre, François Trinh-Duc est depuis pas mal de temps le garant du fonds de jeu de Montpellier qui, au fil des saisons, ne se dément pas et ses partenaires semblent s’y complaire. Fred Michalak, en un match, a su générer une dynamique de jeu à laquelle, s’il est invité à jouer régulièrement, se fédéreront d’autres partenaires tout aussi talentueux et mentalement disponibles.

Source: rugbyrama.fr – Villepreux

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  1. TIBERE 19 septembre 2012 at 12h

    "Ce qui se conçoit bien s'exprime clairement. Et les mots pour le dire arrivent aisément." (Nicolas Boileau).

    Le langage de Monsieur VILLEPREUX est toujours aussi confus. Le jour où il aura compris qu'il n'est pas un intello, et que ce 'est pas grave ! Il pourra peut être éviter un discours creux et abscons qui emmerde tout le monde.

  2. MOTOWN83 19 septembre 2012 at 13h

    Je lache au bout quelques lignes , quel foutoir de mots juxtaposé ! c'est chiant et sans intérêt .

  3. romax 19 septembre 2012 at 13h

    en gros : il regrette que le rct l'ait emporté, que le rct a eu du bol dans le jeu en mouvement et que les meneurs ont bien menés mais que Trinh Duc a mieux mené que Michalak. En gros , il continue à faire la gueule devant le succès du rct

  4. viking83 19 septembre 2012 at 14h

    Après 2 lectures et 1 doliprane, en résumé : Michalak plutôt que Jonny, et Toulon a gagné grâce à Trinh-Duc. 😛 😛

    :mrgreen: Si c'est pas ça, tant pis, je ne relis pas une troisième fois

  5. garry38 19 septembre 2012 at 15h

    La littérature de VILLEPREUX c'est comme l'annuaire téléphonique, tu en lis une page et tu décroches….

    Je me demande même si je ne préfère pas encore ces explications alambiquées avec son son poil de c.. sur la langue quand il vient philisopher aux spécialistes

  6. holly 19 septembre 2012 at 15h

    Viking, ok pour Michalak plutôt que Jonny

  7. holly 19 septembre 2012 at 15h

    par contre, c'est pas Trin-en-avant-Duc qui fait gagner Toulon mais la chance

    Je pense que tout le monde peut avoir une analyse différente de ce texte

  8. holly 19 septembre 2012 at 16h

    Au fait, si on change le doliprane par la mousse, qu'est ce que ça donne Georges ?

  9. benkiev 19 septembre 2012 at 18h

    Vous avez raison, quel verbiage ! Avec ce type de chronique, il abonde dans ce sens d'un rugby formate et intello alors que c'est un sport de combat ou celui qui prend des risques et reussit s'eclate plus que celui qui gere et gagne petit. J'espere que cette chronique est benevole !

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