Toutes les vérités de Benjamin Urdapilleta sur sa décision de quitter Castres pour Clermont
Toutes les vérités de Benjamin Urdapilleta sur sa décision de quitter Castres pour Clermont
Le dimanche 7 mai 2023 à 23:18 par David Demri
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C’est officiel depuis quelques jours : l’ouvreur Argentin Benjamin Urdapilleta quittera le Castres Olympique dès la fin de la saison actuelle afin de rejoindre Clermont.
Le joueur des Pumas a refusé de prolonger son bail avec le CO.
Lors d’un entretien accordé à Midi Olympique, Benjamin Urdapilleta a expliqué sa décision de rejoindre Clermont plutôt que de prolonger à Castres. Extrait:
« C’est vrai que je suis très attaché à ce club et pour tout dire mon souhait premier était de rester ici. Ma famille est très bien ici, on a une belle vie sociale, mes enfants sont bien dans cette belle ville castraise. L’année dernière quand j’ai signé un an pour jouer la saison en cours, j’ai parlé avec le président Revol et je lui ai expliqué ce qui était alors mon intention : jouer cette saison, espérer participer à la Coupe du monde et arrêter ma carrière là-dessus. Lui, je pense qu’il est resté là-dessus. E
n décembre, j’ai dit au coach que si le club avait besoin de moi, j’étais d’accord pour me réengager. Je pensais qu’il avait communiqué avec le président et que ce dernier était au courant de ma volonté. J’ai attendu longtemps un message du club qui n’est jamais venu. L’ancien coach a fini par m’envoyer un message en me disant qu’il voulait me conserver. Problème, il a dû quitter le club quelques semaines plus tard. Je n’ai ensuite plus eu de nouvelles du club. J’ai commencé à évoquer avec ma femme la possibilité de partir, je me suis rapproché d’un agent …
On a fini par discuter avec le CO lorsque j’ai répondu de manière humoristique à une information parue dans Midi Olympique selon laquelle le club allait me proposer un contrat de joker Coupe du monde. Lors de cette entrevue, le président Revol était très étonné. Il m’a assuré qu’il n’était pas au courant de ma volonté de rester et qu’il s’était arrêté sur notre conversation datant de l’année dernière, celle où j’expliquais vouloir arrêter après la Coupe du monde.
Bon, au club, des joueurs à l’intendant, tout le monde était au courant que j’avais changé d’avis et que finalement j’étais prêt à rempiler. Au fil de la conversation, il m’a proposé de rester dans un rôle d’encadrant des autres numéros 10 de l’effectif. Je n’étais plus la priorité au poste. Moi je m’entraîne et je ne suis pas encore éducateur. Je veux être sur le terrain et jouer. Bien sûr que je suis prêt à aider mais là, on ne me proposait pas la transition normale, naturelle. À partir de là, rester à Castres devenait difficile. Je suis trop compétiteur pour accepter cela. La proposition de Clermont était bien différente … »
Finalement, Benjamin Urdapilleta a rapidement décidé de rejoindre Clermont après avoir rencontré Christophe Urios. Extrait:
« Il ne m’a pas dit que j’allais être premier, deuxième ou troisième ouvreur, il m’a simplement dit qu’il avait besoin de moi, de mon expérience, de mon jeu au pied… Il a confiance en moi, et moi en lui, j’y vais pour gagner ma place, être le meilleur et avoir le numéro 10 rien de plus. »
Il ne cache pas que la présence de Christophe Urios à Clermont a beaucoup joué dans son choix. Extrait:
« Le fait que Christophe Urios soit à Clermont m’a bien sûr aidé à prendre ma décision. J’avais aussi d’autres propositions, mais je voulais finir mon histoire avec le rugby français de la meilleure des manières possibles, je voulais que l’histoire soit belle ; soit à Castres, soit avec l’entraîneur qui m’a fait venir en France et qui m’a aidé à avoir la carrière que j’ai aujourd’hui. Je me suis beaucoup entraîné mais il m’a donné de la confiance pour réussir. Si le coach n’avait pas été Christophe Urios, je ne sais pas si j’aurais signé là-bas mais honnêtement, c’est « la classe » quand à 37 ans un grand club comme Clermont vous appelle. Je vais en plus retrouver trois autres Argentins (Lavanini, Kremer et Delguy, N.D.L.R.). »
Il se dit désormais soulagé de savoir de quoi sera fait son avenir. Extrait:
« Ma femme et moi avons été très stressés ces derniers mois. Maintenant que tout le monde sait où je vais aller la saison prochaine, je peux profiter à fond de mes dernières semaines au club, dans la ville et avec mes amis castrais. Tout est plus facile pour moi, je suis plus libéré, plus tranquille et ça me fait plaisir de recevoir autant de messages de la part des supporters et de mes coéquipiers. C’est très touchant de voir tout cet amour des Castrais pour un Argentin comme moi. »
Dans la foulée, il indique ne pas en vouloir aux dirigeants Castrais. Extrait:
« Non, jamais je n’en voudrais aux dirigeants. Cela fait huit ans que je suis là, j’ai gagné un titre de champion de France ici, j’ai passé des années que je n’aurais jamais pu espérer. Comme je l’expliquais, je pense que tout cela est né d’un malentendu entre les deux parties. Je ne peux pas leur en vouloir à ce club, tout le monde ici a été tellement gentil et bienveillant avec moi et ma famille durant toutes ces années ! Je voulais finir ici, c’est clair, mais finalement, ça peut aussi être un très beau final pour ma carrière que d’aller à Clermont retrouver Christophe. Je suis triste de partir mais aussi content et excité à l’idée d’aller là-bas découvrir un nouveau projet. Ici, on peut avoir n’importe quel problème à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, on sait quoi faire et qui appeler pour se dépanner. À Clermont, il va falloir reconstruire. »
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