Toulouse – Harlequins : Maks Van Dyk explique pourquoi le match va être exceptionnel !

Toulouse – Harlequins : Maks Van Dyk explique pourquoi le match va être exceptionnel !

Le vendredi 3 mai 2024 à 19:22 par David Demri

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Le pilier Maks Van Dyk est passé par le Stade-Toulousain entre 2016 et 2020 et par les Harlequins, en 2020.

Ce-dernier s’est confié via Midi Olympique à l’approche de la demi-finale de Champions Cup entre les deux équipes, programmée ce dimanche après-midi au Stadium.

Il indique qu’il se lèvera exprès pour regarder cette rencontre. Extrait:

Je me lèverai, je prendrai ma tablette et je me mettrai devant le match (rires). Je regarde tous les matchs du Top 14 quasiment. Mais je trouve que Toulouse monte en puissance à chaque match, c’est un truc de malade ! Contre Exeter, en première mi-temps c’était accroché puis en deuxième mi-temps ils ont ramassé les Anglais…

Toulouse – Harlequins ça va être un bon match. Savez-vous pourquoi ? Parce que les Quins sont l’équipe french flair d’Angleterre. Des mecs comme Marcus Smith ou Tyrone Green ils sont hyper dangereux dans le jeu. À tout moment il peut se passer quelque chose avec eux, ils ont une palette hyper large. Cela sera presque un match entre deux sélections quand tu vois tous les internationaux qu’il y a !

Aux Harlequins, la philosophie est à peu près la même qu’à Toulouse. Le jeu debout y est favorisé, il faut toujours garder le ballon vivant, donc cela ressemble au Stade toulousain. Ce sont deux équipes qui arrivent à toujours marquer des essais. Quand tu joues contre ces équipes, il ne faut pas regarder le score, se dire que tu mènes, être dans la gestion.

Il faut marquer le plus possible car Toulouse, en cinq minutes ils peuvent planter trois essais et c’est plié ! C’est ça le truc avec Toulouse. Quand les joueurs décident de rouler sur tout le monde, ils le font ! Ugo Mola arrive très bien à motiver ses joueurs. Et je pense qu’ils ont encore la défaite au Leinster de la saison dernière en travers de la gorge. Toulouse est un club exigeant qui veut toujours aller chercher des titres, qui vit pour ça, c’est dans leur ADN. Aller en quart, demie ou je ne sais pas quoi cela ne suffit pas.

Il ne cache pas être surpris par la montrée en puissance d’Emmanuel Meafou. Extrait:

Meafou, je suis très surpris. Mais on savait qu’il avait un potentiel de fou. Je ne pensais pas qu’il irait si haut car je peux vous dire que ce n’est pas facile de se déplacer autant dans ce jeu offensif avec son poids. Déjà qu’avec le mien… Et il fait 20, 30 kg de plus ! Son activité est impressionnante, vraiment ! Ntamack c’est différent car il est très, très carré, très professionnel…

Il compare ensuite Romain Ntamack et Marcus Smith. Extrait:

Ntamack, il est très safe, précis dans ce qu’il fait. Smith, il peut mettre en danger l’adversaire à tout moment. Il a une vision du jeu folle. Il trouve les failles dans l’équipe adverse, c’est son dada ça ! Hors des terrains, ils sont aussi différents. Marcus Smith, il s’exprime tout le temps ! On allait souvent manger, boire un café ensemble. Il joue beaucoup à la Playstation. C’est un jeune, il vit sa vie. Ntamack, lui, est très strict avec lui-même. Ils n’ont pas la même personnalité.

Dans la foulée, il indique que Marcus Smith serait un meilleur joueur s’il évoluait à Toulouse. Extrait:

Il serait encore meilleur s’il jouait à Toulouse ! Le jeu des Toulousains demande toutes les qualités qui sont les siennes. Marcus Smith, c’est un magicien ! Il est né avec ce talent. C’est incroyable ce qu’il fait sur un terrain. Il est capable de te sauver en fin de match avec un truc de fou : un essai extraordinaire, un coup de pied par-dessus, un 50-22… Par contre, il n’aime pas le bras de fer, il faut que l’environnement soit parfait autour de lui pour qu’il puisse s’exprimer !

Il parle ensuite du match dans le match entre Antoine Dupont et Danny Care. Extrait:

Antoine Dupont ne parle pas beaucoup aux avants car tout le monde le suit, il fait son jeu, alors que Danny Care, lui, organise. Il gère très bien le tempo du match alors qu’Antoine est bon partout, c’est le facteur X. Danny Care, son rôle est de donner la balle à Marcus Smith car c’est lui qui prend les décisions.

Il ne manque pas d’encenser un joueur des Harlequins : le centre André Esterhuizen. Extrait:

Lui, c’est un monstre ! Il a fait évoluer son jeu. Avant il était connu juste pour être frontal. Maintenant, il a évolué dans sa vision du jeu, de savoir quand faire la passe ou percuter. Il arrive à concentrer la défense et faire jouer autour de lui. C’est très compliqué à défendre car au dernier moment il fait la passe mais il y a trois joueurs sur lui, il concentre la défense.

Il évoque un énorme duel avec Pita Ahki. Extrait:

Ce sont les deux meilleurs centres avec qui j’ai joué ! Il y en a un qui fait très mal à l’impact et l’autre qui plaque très bien, qui gère la défense derrière. Ça va cogner ! Les gens ne voient pas toujours tout le travail que fait Pita Ahki. C’est un des joueurs les plus importants dans cette équipe, s’il ne joue pas ce n’est pas pareil ! Avec toutes ces stars autour de lui, il est souvent dans l’ombre. Tout le monde ne connaît pas sa vraie valeur !

Il exprime toute son admiration pour le pilier des Harlequins : Joe Marler. Extrait:

Lui, c’est un monstre ! Je n’ai jamais croisé un mec aussi fort que lui. C’est un animal ! Il renvoie parfois l’image de quelqu’un de nonchalant mais si tu penses ça, je peux te dire que tu te trompes ! Il est très efficace dans tout ce qu’il fait. Il plaque hyper fort, en mêlée c’est une machine… Il a un rôle de leader dans un groupe. Mais c’est un mec réservé.

Après l’entraînement, il partait du stade, dans son coin, car il habitait à 60km du stade. Mais il était toujours prêt. Je pense que naturellement c’est un phénomène. Il se fiche de son adversaire et il sera quand même dominant. Il a une force extraordinaire. Une fois, en mêlée, l’adversaire, sous la pression s’est fait arracher son tendon d’Achille. C’était affreux, mais il a tué le mec en face. Et il joue 70, 75 minutes comme ça !

Pour conclure, il explique que la vie est bien meilleure à Toulouse qu’à Londres. Extrait:

Rien à voir. C’est Toulouse qui gagne, bien sûr, il n’y a pas photo ! C’est le sud de la France, la nourriture est extrêmement bonne, surtout le confit de canard, alors qu’à Londres, il fait froid, la nourriture est dégueulasse, tout coûte cher et les gens ne sont pas agréables (rires).

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