Toulon vise le doublé
Toulon vise le doublé
Le dimanche 26 mai 2013 à 23:43 par David Demri
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Une bande de caractériels managés par un caractériel au service d’un jeu basé sur l’efficacité, c’est la formule gagnante du RCT qui vise le doublé.
«Le doublé ? Non je n’en rêve pas. Ce n’est pas un rêve puisqu’il ne reste qu’un match, une grosse finale à jouer. » Dans les couloirs de la Beaujoire, Bernard Laporte, le sourire goguenard et l’œil pétillant, a retrouvé son phrasé saccadé, celui d’avant son passage par le secrétariat d’Etat aux Sports.
Le manager général de Toulon a le sens de la formule. Les siennes n’ont pas toujours été heureuses mais dans l’euphorie qui suit cette qualification pour la finale du Top 14, Laporte s’en sert avec discernement. Son discours est d’abord centré sur ses joueurs. « Parce que moi, je ne fais que les accompagner », explique-t-il.
Dit comme cela, cela parait simple mais dans les cuisines du RCT, la recette gagnante de Laporte est sans doute plus complexe à réaliser que ne le laisse entendre l’ancien entraîneur du Quinze de France.
Six jours après une finale de Coupe d’Europe gagnée aux prix d’une immense souffrance, parvenir à faire exploser les Toulousains au bout d’une deuxième mi-temps ébouriffante, n’avait rien d’une évidence. Mais les Toulonnais l’ont fait. Leur secret ? Il n’y en a pas. Dans leur réussite, on peut juste identifier une multitude d’ingrédients : le talent, l’expérience, le pragmatisme du fond de jeu. Et puis aussi la qualité du management qui fait que ces éléments se sont mariés parfaitement.
Une bande de caractériels
« Toulon, c’est une grande équipe de caractère », avait estimé cette semaine Guy Novès. Le coach toulousain avait raison. On irait volontiers un peu plus loin, en affirmant que le RCT est une collection de caractériels d’exception.
Dans le genre « mauvais garçon », il y a bien sûr l’exemplaire le plus évident : Delon Armitage. Son casier avant de débarquer à Toulon était déjà bien chargé. Son geste de provocation à l’adresse du Clermontois Brock James à l’instant de marquer l’essai de la victoire à Dublin, a fait le tour de la planète rugby. Il lui a valu des torrents de critiques et d’insultes, et des sifflets vendredi soir à chacune de ses interventions. Ce qui n’a pas empêché l’arrière anglais d’être d’une remarquable efficacité et de parapher sa performance en signant le dernier essai varois. « Je n’aime pas trop ce qu’il a fait à Dublin, juge Laporte. Mais je sais que je préfère les joueurs qui ont du caractère. Quand ils en ont en dehors du terrain, ils en ont aussi sur le terrain. »
La main de fer de Bernie
Dans un genre radicalement différent, il y a bien sûr l’Ange Wilkinson, tourmenté, bourreau de travail. Bernard Laporte a fait de cet introverti son capitaine. Sans doute pas pour la force de ses discours dans le vestiaire mais parce que l’ouvreur anglais dans sa quête obsessionnelle de la perfection, dans son respect de l’éthique collective, indique un point de ralliement. Même pour des joueurs aux palmarès aussi étoffés que le Néo-Zélandais Carl Hayman, que les Sud Africains Bakkies Botha et Danie Rossouw, que l’Australien Matt Giteau, Wilkinson brille d’une aura particulière.
Wilkinson est sans doute le seul joueur avec Bakkies Botha à être assuré de sa place dans le Quinze de départ de Toulon. Au sein de cette mosaïque de tempéraments et de nationalités, le tour de force de Laporte aura été de maintenir toute sa troupe au garde à vous. Souple quand il le faut. Une main de fer dans un gant de fer lorsque les circonstances l’exigent. « Y-a-t-il des survivants », s’était inquiété Botha alors convalescent, au lendemain du naufrage toulonnais à Bordeaux (41-0) cet hiver.
A Dublin, « Bernie » a recadré l’ailier David Smith qui avait exprimé samauvaise humeur sur les réseaux sociaux après avoir été écarté. A Nantes, il n’a pas hésité à se passer du Sud Africain Joe Van Niekerk, longtemps capitaine de cette équipe, au profit de Rocky Elsom, nouvellement débarqué.
Mais le flanker australien est comme Wilkinson un malade d’entraînement. « Ce qui me plaît chez ces mecs qui ont tout gagné, c’est qu’ils se comportent comme s’ils n’avaient rien gagné », affirme Laporte.
Et lui, depuis des semaines déjà, leur a fait entrer dans la tête que cette saison, ils pouvaient tout remporter. « Je leur disais, pourquoi on ne serait pas champions d’Europe ? Qui va être plus forts que vous ? » Jusqu’à samedi prochain, personne.
Source: sudouest.fr
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Pour le doublé faudrait demander à Mourad de nous prendre Benji Marshall une bombe qui explose au 13.Une machine de guerre.
L arbitre de la finale peut il être mr poite? ça fait tellement de bien d’ être arbitre justement lors de ces deux dernières rencontres. Au delà de ça, quelle discipline incroyable decca part de nos joueurs. C est la grande différence par rapport aux années précédentes avec la puissance en plus de nos chasseurs de sangliers qui nous stabilisent plus que bien la mêlée
Le doublé ??? Personne n’y pense le matin en se rasant… 😉
Si Toulon était un état indépendant c’est pas le doublé qui nous motiverait , c’est la Coupe du Monde face aux ALL BLACKS .( j’ai eu un accès de marseillisation chronique , lol) 😳 😳 😳