Toulon-Toulouse : un pont entre l’Europe et le Top 14 ?
Toulon-Toulouse : un pont entre l’Europe et le Top 14 ?
Le vendredi 24 mai 2013 à 11:33 par David Demri
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Six jours après avoir décroché le titre de champion d’Europe, Toulon sera-t-il en mesure de se qualifier pour la finale du Top 14 ce vendredi à Nantes aux dépens de Toulouse (21h) ? Leurs adversaires ne croient pas à la théorie du relâchement.
Alerte aux signes ostensibles de fierté. Une étoile et une mention « European champion », sur le maillot des héros de Dublin et de la Rade, qu’ils n’ont toujours pas revue… Les Toulonnais ne sont plus les mêmes depuis six jours et cette victoire en finale de la Coupe d’Europe face à Clermont (16-15). Les Toulonnais sontchampions d’Europe, Mourad Boudjellal s’amuse à demander qu’on l’appelle « Mourad Le Grand », les joueurs ont les jambes lourdes et l’entraîneur, à l’énergie et au discours volcaniques, sort quelques mots plutôt fades à la veille du match d’une voix calme, presque douce… Le Top 14 ? Cette demi-finale contre Toulouse à Nantes ce vendredi soir (21h) ? Cette dernière marche avant une nouvelle finale ? Trop dur, trop court, trop haut….
« Ce n’est pas au vieux singe qu’on apprend à faire la grimace… Et je ne vais parler des Toulonnais toute la soirée ! » Clément Poitrenaud a 31 ans, quatre titres de champion de France (2001, 2008, 2011, 2012), 11 demi-finales, trois titres de champion d’Europe (2003, 2005, 2010). La grimace, il l’a faite, dans le sillage du maître Guy Novès, porte-parole de la thèse de l’impossible doublé H Cup-Top 14. Et derrière le discours convenu, les Toulousains savent que se cache l’espoir toulonnais de marquer l’histoire du rugby tricolore. Sinon, pourquoi être resté à Dublin jusqu’à mercredi ? Pourquoi éviter de repasser par Toulon, où la folie guette ? Pourquoi avoir fait preuve d’une certaine sagesse dans la nuit de samedi à dimanche, avec une fête plutôt modérée ?
Fraîcheur pour Toulouse, confiance pour Toulon
Le doublé est là, devant ce RCT devenu grand d’Europe. Dans le pied gauche de Jonny Wilkinson, peut-être. C’est irraisonnable d’y penser, alors officiellement, il est question de fatigue, de relâchement inévitable… « Les joueurs se sont mis dans le rouge contre Clermont, rappelle Mourad Boudjellal, le président. Les Toulousains, ça fait 15 jours qu’ils sont enfermés. On a l’impression qu’ils sont en cage, que Guy Novès leur donne un yaourt tous les soirs. Ils sont affamés. Ils vont arriver sur le terrain avec la bave. On n’est pas du tout dans le même état d’esprit. Pour une fois qu’on aura d’excellentes raisons d’avoir perdu… » Toulouse est allé en stage à Pornic, après sa belle victoire face au Racing en barrage (33-19) et sa 20e qualification consécutive en demi-finales, pendant que Toulon récupérait de sa bataille irlandaise.
« On a eu la chance de bien travailler pendant 15 jours, de bien se régénérer » souligne Yoann Huget, conscient de l’avantage physique de son équipe. Mais, « après cette finale gagnée, les Toulonnais ont une confiance à 200% », fait remarquer le trois-quarts aile toulousain. « Contre Clermont, c’était la guerre des étoiles… On a des bobos un peu partout, assure pour sa part le Toulonnais Alexis Palisson. On est encore un peu fatigué. » « Cinq jours, ce n’est pas beaucoup, poursuit son coach. Mais c’est comme ça. On a axé la semaine sur la récupération. » En n’oubliant pas de garder la finale dans le viseur. « On ne joue pas des demi-finales tous les ans » insiste Bernard Laporte. Et le RCT, sur son nuage, ne risque plus rien. « Si par miracle, on pouvait gagner, on serait content » annonce Mourad Boudjellal. Juste content. Quel vieux singe tombera dans le piège ?
Source: rmcsport.fr
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« Mourad le Grand » ! les dents vont encore grincer dans le « cassoulet-land »