Toulon – Toulouse au Vélodrome: Le vrai clasico du Top 14

Toulon – Toulouse au Vélodrome: Le vrai clasico du Top 14

Le samedi 28 mars 2015 à 10:25 par David Demri

3 Commentaires

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Toulon-ecarte-Toulouse_article_hover_previewLes mêmes couleurs, des entraîneurs médiatiques, des effectifs internationaux, de gros budgets, de l’ambition mais pas les mêmes objectifs à court terme: l’affrontement entre Toulon et Toulouse (16h35 ce samedi, à Marseille), plus que n’importe quelle autre affiche, constitue le vrai seul clasico du Top 14.

Les couleurs de l’histoire

Pendant quinze saisons, entre la spectaculaire finale de 1985 et la rétrogradation administrative du RCT en ProD2 en 2000 pour raisons financières, l’affrontement entre Toulonnais et Toulousains était incontournable. Installé durablement dans l’élite depuis 2008, Toulon a retrouvé un nouvel élan. Toulouse, lui, est resté la référence malgré la concurrence de Clermont. Mais ce duel sportif n’est pas le seul lien qui réunit ces deux clubs: le RCT joue en rouge et noir à l’initiative des dirigeants toulousains. En effet, Toulon, parrainé à sa création en 1908 par Toulouse, s’est vu offrir en cadeau un jeu de maillots. Aux couleurs toulousaines.

Des recrutements galactiques

Depuis Delaigue, Luger, Quesada et Umaga en 2005, le recrutement du RCT n’a jamais cessé d’être hors normes: Gregan, Matfield, Oliver, Mehrtens, puis Jerry Collins, Van Niekerk, Sonny Bill Williams… En 2009 débarque Jonny Wilkinson; Karl Hayman en 2010, Giteau, Botha et Bastareaud, la saison suivante. Le RCT accueille ensuite Masoe, Michalak, Elsom et Rossouw en 2012. Suivent Habana, Drew Mitchell et Ali Williams. Puis O’Connor et Halfpenny. Nalaga et Nonu sont annoncés pour la saison 2015/2016. Unedream team renouvelée chaque saison.
Sont arrivés côté toulousain, ces dernières années: Flynn, Ralepelle, Steenkamp, Tekori et Harinordoquy, en provenance de Biarritz, tout comme Dusautoir avant lui. Derrière, mis à part Flood et McAlister, Toulouse recrute plutôt parmi les meilleurs Français, à savoir Fickou (Toulon), Clerc (Grenoble), Fritz (Bourgoin) ou David (Bourgoin).

Pas vraiment le même jeu

Le style toulonnais, historiquement basé sur l’affrontement depuis l’ère des corsaires d’André Herrero dans les années 70, a évolué avec l’arrivée d’attaquants internationaux. Entre 1985 et 2015, le RCT est passé des groupés-pénétrants initiés autour de Champ, Orso, Diaz et Louvet aux cavalcades lancées par Habana, Giteau, Mitchell et Michalak.

De son côté, considéré comme une académie après la mise en place par le duo Villepreux-Skrela du mouvement perpétuel et de la polyvalence des rôles à la fin des années 80, Toulouse a perdu une partie de son lustre depuis trois saisons. Mais reste néanmoins tourné vers le jeu complet, avec toutefois moins de tranchant que dans un passé récent. Ce qui était un choc de culture semble s’estomper. Mais, balle en mains, l’envie de percer l’adversaire demeure.

Des entraîneurs entraînants

Les grandes gueules du rugby français se frottent souvent aux forts en thème. Les frères Herrero, André et Daniel à Toulon, trouvaient à qui parler face à Skrela et Villepreux. Puis le RCT du président Boudjellal a choisi d’aligner des grands noms pour diriger la manœuvre, à savoir Tana Umaga en 2007, Philippe Saint-André en 2009 et Bernard Laporte depuis fin 2011, quand Toulouse est resté inscrit dans la durée.
En effet, l’inamovible Guy Novès officie sans discontinuer depuis 1993, après une saison (1989) aux côtés du duo Skrela-Villepreux. Dans le sillage des échanges Herrero-Villepreux, le face-à-face Laporte-Novès prolonge la tradition.

Affaire de gros sous

Qui dit clasico dit grands clubs. Et surtout gros budgets. Il faut les moyens de ses ambitions. Le Stade Toulousain, propriétaire de son stade, présente le plus gros budget: 35 millions d’euros. Toulon, troisième, émarge à 25,5 millions. Entre les deux clubs, on trouve Clermont (28 millions). Que ces trois clubs dominent le rugby français n’est pas un hasard.

À plus d’un titre

Le contexte sportif abreuve toujours l’histoire d’un clasico, mais dans le haut du tableau. Toulouse a brillé sur deux périodes: entre 1922 et 1927, la Vierge Rouge a remporté cinq titres. Puis avec le duo Skrela-Villepreux et l’ère Novès, elle a dominé quasiment sans partage entre 1985 et 2012.

Pour sa part, Toulon a su exister au fil des décennies depuis la fin des années 60, atteignant un premier apogée entre 1986 et 1992. Aujourd’hui, la tendance s’inverse. Toulon, double champion d’Europe (2013 et 2014), a décroché aussi le bouclier de Brennus (2014). Tandis que Toulouse, champion d’Europe pour la dernière fois en 2010, et champion de France en 2008, 2011 et 2012, peine à se maintenir sur ses sommets.

Des objectifs différents

Les palmarès indiquent que l’ovale gravite aujourd’hui autour de Toulon, après avoir tourné autour de Toulouse. Naguère, Toulouse visait le doublé. Cette fois-ci, il se contentera d’un match de barrage de Top 14. Et plus si affinité. Mais exit la Coupe d’Europe (élimination en phase de poules). Toulon, lui, vise le triplé européen historique après 2013 et 2014. Un exploit jamais réalisé, même par le grand Stade Toulousain. On parle aussi sur la rade du «double doublé», à savoir Coupe d’Europe-Top 14, après celui de 2014. On cherche des superlatifs pour Toulon. Toulouse, lui, cherche à rebondir.
Source: lequipe.fr – Richard Escot

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3 Commentaires

  1. Adri Esc 28 mars 2015 at 11h- Répondre

    Carl Hayman avec un « K »… Richard Escroc.

  2. Vincent 28 mars 2015 at 14h- Répondre

    Sympa d’oublier notre premier titre Toulon a été là tout au long de l’histoire, beaucoup de défaite, mais quelques victoires bien senties

  3. lienchoc 28 mars 2015 at 18h- Répondre

    Toulon a perdu. ..Michalak est de retour