Toulon réalise toujours un coup de génie dans les matches décisifs

Toulon réalise toujours un coup de génie dans les matches décisifs

Le vendredi 5 juin 2015 à 13:59 par David Demri

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Juan_Smith_2921438bRéputé pour la puissance de ses avants, Toulon se distingue aussi par la précision et l’efficacité de ses lancements de jeu. Un art peaufiné en amont et toujours adapté à l’adversaire.

Non, le RC Toulon ne tire pas seulement son talent d’une défense acharnée dans les rucks. Il sait aussi jouer à la main et marquer des essais sur des lancements de jeu aussi tranchants qu’un coup de sabre. Prenez, par exemple, l’essai de l’ailier James O’Connor contre Montpellier (40-17, 7e j.), en début de saison. Mêlée aux 40 m dans le camp toulonnais : Tillous-Borde sert son premier centre, qui profite d’un passage à vide d’un coéquipier pour solliciter Giteau devant la défense, lequel transperce le rideau adverse avant de donner à O’Connor, venu à sa hauteur pour un essai en coin à trois passes au total. Limpide.

Et prémédité. « Ça marche pour trois raisons, explique l’ancien ouvreur toulonnais, l’international Yann Delaigue (20 sél. entre 1994 et 2005). Un, parce que les joueurs travaillent les combinaisons en parfaite osmose avec le staff. Or, on n’assimile jamais mieux un lancement de jeu que lorsqu’on a collaboré à sa mise en place. Deux, parce que leurs combinaisons prévoient toujours plusieurs sorties. Et trois, parce qu’ils ont des joueurs comme Giteau, Hernandez ou Mermoz capables de toujours choisir la bonne option. »

Toulon s’appuie aussi sur l’acuité experte de son analyste vidéo, David Fraisse, qui repère en amont les failles dans les défenses adverses. Il appartient ensuite aux entraîneurs de choisir les combinaisons les plus opportunes pour exploiter les carences observées.

PAS PLUS DE DIX COMBINAISONS

« Les options varient d’un match à l’autre, rapporte Olivier Azam, ex-entraîneur des avants du RCT (2011-2013). Leur nombre dépasse rarement la dizaine, parce que les joueurs sont tellement précis dans ce qu’ils font qu’il vaut mieux travailler la qualité que la quantité avec eux. »

Les trois-quarts toulonnais, bien aidés par des avants régulièrement dans l’avancée, donnent alors l’impression de réciter une leçon bien apprise. Même Mathieu Bastareaud, si souvent prévisible en équipe de France, prouve avec Toulon qu’il peut permettre au jeu de se poursuivre après lui lorsqu’il est servi dans le bon tempo avec des partenaires en mouvement autour de lui. Surtout, les joueurs restent capables de sublimer à tout moment les schémas préétablis pour les transformer en chefs-d’oeuvre.

C’est Drew Mitchell qui vient se proposer en fond de touche avant d’effacer six adversaires pour marquer en finale de la Coupe d’Europe contre Clermont (24-18). C’est Fred Michalak qui exécute une passe au pied millimétrée pour Danie Rossouw en demi-finales du Top 14 contre Toulouse (24-9, 2013).« Ça, c’est l’exemple type du coup de génie programmé, observe Azam. Parce que même si c’était prévu avant le match, encore fallait-il que Fred réussisse son coup de pied et que Danie, qui n’avait pas attrapé un ballon en l’air de la semaine, réceptionne celui-là (rires) ! »

Source: lequipe.fr

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1 Commentaire

  1. lolo1963 5 juin 2015 at 18h- Répondre

    TOUJOIURS LA au bon moment nos « MERCENAIRES  » :yes: 😉

    GO LES TOULONNAIS