Toulon – Racing, un choc au sommet

Toulon – Racing, un choc au sommet

Le vendredi 16 mai 2014 à 9:52 par David Demri

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toulon-racing-metro-le-24-mars-dernier-au-stade-mayol_1022483_460x306En privant Toulouse d’une vingt et unième demi-finale, le Racing s’est offert le droit de traiter d’égal à égal avec les champions d’Europe dans un formidable choc des packs. Cette première demi-finale oppose aussi deux effectifs galactiques, symboles des nouveaux riches du Top 14.

IL Y A UN AN, guère plus, on aurait pu présenter ici un fameux duel de « losers » entre des Toulonnais incapables de décrocher la timbale en finale du Top 14 comme en Challenge européen et des Racingmen pas même fichus de remporter un match éliminatoire en trois ans. Et puis Toulon a assommé Clermont pour bien plus que le compte en finale de la Coupe d’Europe l’an passé (16-15). Et puis le Racing est sorti grandi du combat furieux qui l’opposait, il y a une semaine à Ernest-Wallon, au Stade Toulousain (21-16), et voilà que le formidable choc des packs qui nous attend ce soir à Lille prend une dimension ­nouvelle.

Alors, bien sûr, Toulon, sorti premier de la phase régulière et comme tel autorisé à priver son adversaire d’un jour de récupération pour s’en offrir un de plus avant l’autre grosse affaire qui l’attend dans huit jours à Cardiff contre les Saracens, en finale de Coupe d’Europe, garde toujours la main.

Mais voici les Racingmen en mesure de traiter de puissance à puissance avec les seigneurs toulonnais, et c’est là qu’on est bien content de ne pas avoir vidé la boîte à superlatifs lorsqu’ils s’engluaient dans les ornières d’une trajectoire sans joie au plus gris de l’hiver.

MANQUE DE VERNIS

Oui, bien content de ne pas les avoir trouvés « formidables » lorsqu’ils trébuchaient contre Grenoble à Colombes (20-22, 9e journée), « énormes » lorsqu’ils furent infoutus d’amener à la raison les malheureux Biarrots (6-9, 11e journée) ou « éblouissants » au sortir de sévères fessées à Toulon (41-14 lors de la 2e journée), Toulouse (30-6, 4e journée), Clermont (47-14, 12e journée) ou Montpellier ,(44-10, 26e journée) au fil d’une saison pas franchement régulière. Il ne serait pas d’éloge flatteur aujourd’hui, et leur démonstration en conquête, en défense, dans la gestion au pied ou en matière de self- control sous les ruades offensives désespérées de Toulouse a bien mérité l’admiration unanime. Question efficacité, on ne fait pas beaucoup mieux, question glamour, bien sûr, ça laisse encore les banlieusards parisiens assez loin du brio du « Grand Magic Circus » toulonnais.

Enfin « Circus », c’est façon de dire, parce que, derrière les paillettes, Toulon est d’abord une formidable machine de guerre capable d’accélérer à volonté ou presque pour terminer deuxième attaque du Top 14 et de monter en puissance à l’heure exacte où on ­l’attend. En une saison, le Racing, lui, a réussi à poser les fondations d’une équipe en plein chambardement, et si ça n’est ni une surprise ni un exploit au regard du cheptel recruté, il n’est pas étonnant que l’ensemble manque encore de vernis. Pour ça, on est loin des noeuds papillons qui adornaient d’un souffle de fantaisie romantique les indispensables bourre-pifs que les fiers-à-bras du pack parisien distribuèrent sur le chemin de leur dernier titre, en 1990 !

Et il ne faut sans doute pas attendre ce soir de fandango endiablé du bonnet d’âne de l’offensive de ces demi-finales (14e attaque, 1 bonus offensif, 23 essais de moins que Toulon), dont les attaquants ont obtenu de restreindre encore le nombre de leurs lancements de jeu à l’approche des phases finales. Même s’il n’est pas franchement dans la culture toulonnaise d’attaquer depuis le tunnel des vestiaires, les Varois sont sans doute mieux armés et surtout mieux rodés derrière que les Altoséquanais (ben si, les habitants des Hauts-de-Seine).

Ça n’est pas pour autant qu’ils vont tenter de déborder le Racing à la course à pied et mettre le feu aux quatre coins du terrain. D’abord, parce que pour Bernard Laporte, le coach « ex machina » reclus loin du vestiaire, le seul beau jeu qui vaille, c’est le beau jeu qui gagne. Et puis, ensuite, parce qu’après une semaine à l’herbage Toulon entre dans un tunnel final ou, pour reprendre la formule un poil dramatique du président Mourad Boudjellal, « il faudra jouer jusqu’à épuisement ».

Seul demi-finaliste à n’avoir pas fait l’impasse sur la Coupe d’Europe, le RCT, s’il ne veut pas tout perdre en quinze jours, devra ménager au maximum sa monture pour espérer emmener son quarteron de monuments historiques– Bakkies Botha, Ali Williams, Danie Rossouw et le divin Jonny – jusqu’au bout de l’aventure.

Ça ne nous promet pas un feu d’artifice de jeu à la main ce soir sur la banquise où prospèrent d’ordinaire les « manchots » du football. En revanche, question force brute et suspense haletant, ça pourrait faire un certain bruit !

Source: lequipe.fr

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1 Commentaire

  1. la rafale 16 mai 2014 at 09h- Répondre

    En train, en avion ou à cheval il faudra leur marcher dessus pour aller en finale. Le premier qui se dégonfle regardera la finale depuis son canapé.