Deux semaines après avoir chuté à Mayol devant Bayonne, Toulon concède une nouvelle défaite à domicile face au Racing (31-36). Malgré 20 pénalités en sa défaveur, le XV de Colombes s’impose avec trois essais inscrits.

A RETENIR

Pierre Berbizier avait donc raison : ce déplacement sur la Rade était bien une chance de lancer la saison du Racing. Victorieux dans l’antre du RCT (31-36) avec trois essais d’Antoine Battut (10e), Andrea Masi (43e) et Sireli Bobo (61e), le XV de Colombes aurait même pu repartir avec le bonus offensif sans l’essai du troisième-ligne toulonnais Fernandez Lobbe (72e). La désillusion est grande pour le RCT qui concède sa deuxième défaite en deux matches à Mayol. Les Varois peuvent remercier Jonny Wilkinson (9/10) de leur avoir apporté le bonus défensif. Mais la vision de ce pack rouge et noir humilié dès la première mêlée risque de peser dans les mémoires des hommes de Philippe Saint-André.

LA CLE DU MATCH : LA DEFENSE

«Encore, encore…» Simon Manix s’égosille sur son banc de touche. La victoire du Racing est (presque) un paradoxe. Dominés territorialement et dans la possession, les Racingmen ont quand même réussi à s’imposer à Mayol. Si les trois essais franciliens ont été marqués sur interception, les protégés de « Berbize » ont surtout affiché une grosse défense. Même si celle-ci s’est par moment montré fautive avec des montées en position de hors-jeu. Mais les entraînements – musclés – de la semaine avec des séances gouvernées par les «on va chercher…» de Pierre Berbizier ont donc porté ses fruits.

LE TOURNANT DU MATCH : 61e minute

Le Racing a scellé son succès à l’heure de jeu. Alors que Jonny Wilkinson avait ramené les Toulonnais à trois points (21-24), Benjamin Fall intercepte sur la ligne médiane et transmet à Sireli Bobo qui s’échappe sur 35 mètres pour aplatir entre les perches (21-31).

LA STAT : 20

Comme le nombre de pénalités sifflées contre le Racing-Métro. Une statistique stupéfiante quant on sait que le XV de Colombes s’est imposé alors que la moyenne de pénalités au plus haut niveau est de 10.

IL S’EST DISTINGUE…

Juan Martin Hernandez n’a pas eu le temps d’éclairer la pelouse de Mayol de ses passes aveugles. Mais cette rencontre aura marqué le retour à la compétition d’El Mago après une dernière apparition le 17 octobre 2009. Entré en jeu à 59e minute, l’ouvreur argentin a endossé le rôle de buteur, signant un 2/4.

IL A DIT

«J’ai l’impression qu’on est fragile, a avoué le demi de mêlée du RCT Pierre Mignoni au micro de Canal Plus. On ne domine pas les impacts, on n’est pas présent sur le minimum. On s’accroche mais finalement on est dans le doute. On va relever la tête mais on est obligé d’aller gagner les points à l’extérieur. On a que ça à faire.»