Toulon perd son trône de leader

Toulon perd son trône de leader

Le dimanche 21 avril 2013 à 0:15 par David Demri

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Longtemps en tête, Toulon a été crucifié en fin de rencontre par Grenoble et un essai de Pelissié (25-24). Le RCT laisse le fauteuil de leader à Clermont.

C’est une certitude, les supporters toulonnais ont connu des samedis plus pénibles. Quatre heures avant le coup d’envoi de la rencontre, ils savaient que leurs protégés, sans jouer, avaient déjà leur billet pour les demi-finales en poche. Restait aux hommes de Bernard Laporte de terminer cette douce journée en apothéose en s’imposant à Grenoble. A deux minutes près, la fête était totale. Mais c’est au final Grenoble qui basculait dans l’ivresse grâce à l’essai sur le fil deJonathan Pélissié (80e).

La composition de départ varoise très remaniée en prévision de la demi-finale de H-Cup contre les Saracens, et la qualification déjà assurée pour les demi-finales du Top 14, pouvaient laisser présager une certaine décontraction du RCT. C’était sans compter sur l’esprit compétiteur des Toulonnais, soucieux de boucler en beauté une saison régulière des plus réussies et de ne pas se faire damer le pion par Clermont. En une mi-temps, les partenaires de Joe Van Niekerk balayaient tout soupçon de laisser-aller, eux qui inscrivaient trois essais (7e, 14e, 25e). Une première période parfaitement gérée par un Toulon joueur dont la seule ombre au tableau était la faiblesse du côté droit de sa mêlée et un Chilachava dont l’essai ne suffisait pas à masquer une prestation cauchemardesque.

Grenoble renversant

A 21-6 à la pause en faveur du RCT, on voyait mal comment les Isérois, étouffés durant tout le premier acte, pouvaient inverser la tendance. Comme toute dramaturgie, il fallait un coup de théâtre. Le RCT avait l’occasion d’enfoncer le clou peu après le retour des vestiaires. Si Messina jouait bien une situation de supériorité numérique, le match était sans doute plié. Au lieu de cela, une interception de Ninard qui amenait l’essai de l’espoir pour le FCG (50e), et le début d’une remontée fantastique. Volontaires et appliqués mais en manque de rythme, les titulaires d’un jour côté toulonnais connaissaient logiquement une baisse de régime à partir de l’heure de jeu.

Sans essence dans le moteur et avec une lucidité amoindrie qui les conduisait à plus d’indiscipline, les Rouge et Noir sombraient lentement pour se faire crucifier en fin de partie. Sans doute vexés de voir débarquer en Isère une équipe bis du RCT, les hommes de Fabrice Landreau ont su se transcender pour offrir à leur public du Stade des Alpes un dénouement épique avec la tête de la locomotive varoise en guise d’épilogue d’une saison plus qu’aboutie pour le promu. En voyant toute l’énergie qu’ils ont mis pour renverser la vapeur et empêcher Toulon de retrouver son fauteuil de leader, on en aurait presque oublié qu’ils ne jouaient que pour l’honneur.

Source: rugbyrama.fr

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