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Un sans-faute pour le RCT. Avec cinq victoires en cinq rencontres (dont quatre à l’extérieur), 22 points au compteur et une place de leader du Top 14, les Toulonnais ont réalisé une entame parfaite. Même en rêve, ils n’osaient y songer. « On espérait faire un bon début de saison. Après, de là à gagner les cinq premières rencontres…, soupire Olivier Azam, l’entraîneur des avants du club varois, sur le site officiel du club. On est très content d’avoir réussi à avoir engrangé beaucoup de points. » Fort de son expérience avec le Stade Toulousain, Frédéric Michalak sait que le départ canon de sa nouvelle équipe n’offre aucune garantie pour la suite. « J’ai aussi vécu des mauvais débuts de saison et des grosses fins, avec un titre au bout, se rappelle l’international français. Il n’y a pas vraiment de saison parfaite. Il y aura des hauts et des bas. On essaie de gagner des matchs et on ne se pose pas 10 000 questions sur notre avenir. » La saison passée, les Clermontois avaient d’ailleurs débuté par cinq succès en championnat. Mais ils avaient ensuite déchanté, en s’inclinant en demi-finales du Top 14 et de la H Cup.
Conscients que les palmarès se font et se défont au printemps, les Toulonnais ne s’enflamment pas. Ils souhaitent calmer le jeu dans un environnement où les louanges s’accumulent depuis plusieurs semaines. Ils savent aussi que la réussite pourrait finir par les fuir dans un contexte très concurrentiel. « D’autres équipes jouent très bien aussi, note Azam. Ça tourne en notre faveur, c’est bien. Mais il faut tout le travail qui est fait et qu’on doit continuer à faire. » Sur leurs cinq premières rencontres, les hommes de Bernard Laporte ont dégagé le sentiment d’une montée en puissance. Ils développent leurs automatismes et se trouvent de mieux en mieux au fil des semaines. Déjà convaincants contre Bordeaux-Bègles (42-12), ils ont rendu le week-end dernier à Montpellier, un concurrent direct dans le haut du tableau, leur copie la plus aboutie (25-32). Les Varois passeront un nouveau test d’envergure samedi à Mayol contre Castres. Solides quatrièmes du classement, les Tarnais poursuivent leur progression linéaire, entamée en 2009 avec l’arrivée aux commandes de Laurent Labit et Laurent Travers.
Lucide sur les qualités de l’adversaire, Azam craint la réception du CO. « Castres joue le dernier carré depuis plusieurs années, relève-t-il. C’est une équipe très au point et très bien huilée. On s’attend à un match très difficile. Ça ne va pas se jouer à grand-chose. Ça risque d’être âpre et disputée. » Pour appuyer son propos, l’ancien talonneur de Gloucester ou de Clermont rappelle le scénario de la saison passée. « Même si on avait fait une très bonne première mi-temps (25-13), ils étaient revenus en seconde, avec beaucoup de passion et de précision (25-25 au final). Mais nous, on montre des valeurs de courage et d’abnégation. C’est notre marque de fabrique et on veut que ça continue. » « Je suis satisfait de l’état d’esprit, confirme Michalak. Même si les matchs ne sont pas toujours les meilleurs, on gagne à la fin. Les joueurs ne lâchent rien. » Une condition indispensable pour toutes les grandes conquêtes. Et tant que les stars seront animées d’un tel état d’esprit, les Toulonnais peuvent rêver en grand. En très grand.
Rugby 365
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