A la faveur de la défaite de Clermont (la tête à l’Europe) à domicile face à Oyonnax, les Varois, victorieux de leur côté de Grenoble au Stade des Alpes, prennent un peu d’avance sur les Auvergnats au classement général. Pas un écart insurmontable, certes, seulement trois points, mais pour la première fois depuis la 13^e journée (20 décembre 2014), le RCT se place seul en tête. Une position obtenue avec beaucoup de maîtrise sur la pelouse de Grenoble.

Une position de leader, certes symbolique à quatre journées de la fin, mais qui permet au RCT d’envisager sereinement disputer une demi-finale sans coup férir. Fort de tous ses talents, avec un excellent Michalak à la baguette, Toulon construit son chemin vers le sommet. La défaite contre Toulouse à Marseille, lors de la précédente journée, semble effacée avec ce succès à l’extérieur. C’est la marque des grands clubs que de savoir gérer ses temps faibles, ses moments de creux, autant que ces périodes tendues, quand par exemple il s’agit de jouer sur deux tableaux, Top 14 et Coupe d’Europe.

Il faut bien l’avouer, les Grenoblois du capitaine Gengenbacher n’ont pas existé face à la redoutable armada toulonnaise. Ils ont certes ouvert le score par leur troisième-ligne centre Rory Grice (3^e) dès l’entame. Et ils ont clos ce match par une poussée de Albertus Buckle juste devant la ligne d’en-but varoise (77^e). Entre ses deux essais, les Isérois n’ont jamais pu et su repousser la menace rouge. Les surdoués du RCT, Delon Armitage, Bryan Habana, Frédéric Michalak, Mathieu Bastareaud et Matt Giteau, étaient franchement un cran au-dessus de leurs adversaires. Voire même deux. Et sans vraiment forcer.

Mangé en mêlée, surclassé dans les rucks, puni au sol, débordé sur les très longues séquences varoises, le FCG a manqué de tout. Mais, disons-le, pas de panache. En inscrivant quatre essais et en n’en encaissant que deux, les hommes du manager Fabrice Landreau auraient presque pu obtenir à la fois le bonus offensif et le bonus défensif. Etonnant, non ? Mais au final, il leur manquait deux buts et trois transformations,  douze points au pied qui coûtent cher.

Source: lequipe.fr