Une vague de prolongations. Depuis plusieurs semaines, le RC Toulon enchaîne les bonnes nouvelles. Outre des résultats fabuleux depuis le début de saison (ndlr : position de leader du Top 14 et un sans-faute en H Cup), le club du président Mourad Boudjellal a bouclé plusieurs dossiers recrutements. Au-delà de l’arrivée d’une autre future star, Danie Roussouw, deuxième ou troisième ligne springbok qui arrivera en février prochain, et du retour de Rudi Wulf, la formation toulonnaise vient de prolonger plusieurs jeunes joueurs prometteurs de son effectif. Après Pierrick Gunther, Jean-Charles Orioli et Vincent Martin, c’est Florian Fresia qui a signé un bail de deux années supplémentaires ce mardi. Une preuve s’il en était que le boss des Rouge et Noir ne mise pas que sur la starisation de son effectif (Botha, Shaw, Giteau, Wilkinson, Michalak, S.et D.Armitage, Masoe, Palisson, Bastareaud sont par exemple arrivés) pour réussir. Cette année d’ailleurs, c’est un amalgame entre jeunesse triomphante et star performante qui façonne le noyau dur de la réussite sportive du club varois.

Gunther, Orioli, Martin et Fresia ont prolongé avec le RCT

Et le discours est souvent le même chez les prolongés. Une ambiance saine et une envie de remporter des trophées. « On est tombé rapidement d’accord, a notamment confié Jean-Charles Orioli. Moi, je suis bien ici. Je veux m’inscrire dans la durée avec le RCT et continuer dans un club qui va jouer les premiers rôles dans les années à venir. Aujourd’hui, si je devais partir pour mieux, ce serait Toulouse ou Clermont, alors… » Tout juste sélectionné pour la première fois en équipe de France par Philippe Saint-André pour la Tournée de novembre, Vincent Martin mise lui aussi sur un club qui lui fait confiance malgré sa jeunesse et son inexpérience. « Cela fait cinq ans que je vis ici. J’y ai fait mon nid, ma famille n’est pas très loin et puis le club a une histoire qui me plaît et un bel avenir en Top 14, a confirmé le jeune ailier. La re-signature était un objectif. Ça traînait depuis un moment, et aujourd’hui c’est un soulagement pour moi et le club. Pour les deux saisons à venir, je sais où je vais. J’ai la conscience plus tranquille. »

Une alliance stars-jeunes joueurs qui porte ses fruits

Le 26 septembre dernier, c’est Pierrick Gunther qui a signé un premier contrat professionnel pour trois ans. La petite pépite toulonnaise, révélation du début de saison au poste de troisième ligne et lui aussi sélectionné avec les Bleus, s’inscrit également dans la logique sportive de Mourad Boudjellal. « On va le protéger, même si c’est un garçon équilibré et qu’il ne va pas s’enflammer, a glissé le président du RCT à RMC. Mais c’est vrai que c’est une gueule. Quand Philippe Saint-André est arrivé à Toulon, il l’a appelé « le petit Chabal ». Il a une histoire, un parcours intéressant et des choses à dire, donc ça peut devenir « le grand Chabal ». On va le laisser croquer, ça lui appartient, il doit faire son expérience. Je ne suis pas inquiet pour lui, il se passe beaucoup de choses autour de lui médiatiquement, mais c’est un garçon équilibré. » Parfois critiqué pour ses écarts de langage et ses prises de position, le président du RCT semble avoir trouvé la formule pour faire de son club de cœur l’un des meilleurs de France, voire le meilleur. Si la saison s’annonce encore longue, on peut parier que ce Toulon-là ne sera pas loin de la plus haute marche en fin de saison. Et les jeunes n’y seront pas étrangers.

Source: rugby365.fr