Dans son édition du jour, le journal L’équipe évoque le retour des géants du sport tels que Nike et Adidas dans le rugby Français.

Selon le quotidien sportif, la Coupe du monde programmée en France en 2023 suscite déjà énormément d’intérêt et incite les gros équipementiers à investir davantage dans le rugby.

C’est ainsi que NIKE qui équipait déjà le Stade Toulousain, est devenu l’équipementier du Rugby Club Toulonnais et du Racing 92.

Après de nombreuses années en partenariat avec la marque HUNGARIA, les dirigeants Toulonnais ont décidé de démarcher l’équipementier NIKE et un accord a rapidement été trouvé.

Le journal L’équipe nous informe d’ailleurs que NIKE ne gère pas ces contrats en direct avec les clubs de rugby. En effet, c’est un intermédiaire, à savoir la société Zelus, basée au Pays-Bas, que se font les négociations. C’est pareil pour les autres sports tels que le hockey, le volley ou encore le cricket, des sports bien moins impactant que le football.

Une source s’est confiée sur le sujet. Extrait:

« Il s’agit des disciplines dans lesquelles les marques n’investissent stratégiquement pas beaucoup de temps. C’est un modèle de licensing, mais tout deal reste validé d’en haut. »

Le directeur du développement commercial et marketing du RCT, Laurent Freysz s’est confié dans les colonnes de L’équipe.

Il l’affirme : la vente de maillots explose quand il s’agit d’un très gros équipementier tel que NIKE. Extrait:

« On s’est focalisés sur des marques d’exposition mondiale et le choix s’est porté sur Nike, qui avait l’intention de revenir dans le rugby par l’intermédiaire de Zelus. Il est clair que l’on a privilégié le potentiel de revente de nos produits car plus la marque est connue, moins le montant du chèque du contrat est élevé. Mais on l’a déjà constaté sur nos ventes, un maillot Nike se vend mieux qu’un Hungaria. L’attractivité naturelle envers ce logo est incontestable. »

Et NIKE ne veut pas en rester à puisque l’équipementier a récemment signé un contrat de partenariat avec l’arrière du XV de France : Melvyn Jaminet, lequel a également été démarché par ADIDAS, en vain.

De son côté, le directeur de l’agence de marketing sportif Team One, Philippe Spanghero a expliqué pourquoi certains petits équipementiers ont récemment réussi à faire leur arrivée dans le rugby Français. Extrait:

« Les gros acteurs avaient arrêté de se positionner, ç’a créé une forme de vide, donc d’autres plus petits ont pu rentrer dans la partie. Par rapport à l’évolution de l’économie du rugby, où les clubs ont tous vu les budgets annuels augmenter, les contrats équipementiers n’ont pas suivi le rythme, voire ont même baissé. C’est un peu une anomalie. »

De son côté, l’ancien manager de sponsoring de l’équipementier KAPPA explique que la vente de maillots est incomparable entre le football et le rugby. Extrait:

« L’UBB vend entre 4 000 et 5 000 maillots sur une belle année. Il n’y a pas la même culture du maillot que dans le foot. Les supporters du rugby lui préfèrent des polos plus casual. Mais il y a eu un vrai rééquilibrage des forces dans le monde des équipementiers depuis l’été dernier. Le panel est plus sexy qu’il y a quelques années. »