Toulon , Castres , Racing Metro : Où s’arrêteront-ils ? ( Source Le Figaro )

Toulon , Castres , Racing Metro : Où s’arrêteront-ils ? ( Source Le Figaro )

Le mercredi 24 février 2010 à 10:01 par David Demri

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CORRECTION-RUGBY-FRA-TOP14-TOULOUSE-TOULONLe sprint final est lancé. À six journées de la fin de la saison régulière, trois clubs, le leader Castres, Toulon (5e) et le Racing-Métro (6e), bousculent l’ordre établi. Peut-on encore parler de surprises après 20 journées ? Le doute n’est plus permis. Il faudra compter avec eux.

Tenir le choc, l’objectif initial

Dans l’affiche entre trublions, le Racing-Métro et Castres se sont neutralisés à Colombes (24-24) mais les Tarnais restent leaders, Perpignan ayant perdu à Montauban (13-16). Chacun salue la qualité de l’adversaire. «Le Racing a une équipe en progrès constant. Ils savent varier leur jeu, ils sont à leur place», avance Laurent Labit, coentraîneur du CO. Pierre Berbizier, manager des Ciel et Blanc : «Les Castrais se sont appuyés sur leur jeu au pied et le réalisme de leur buteur (21 points de Romain Teulet). Ce réalisme froid leur a suffi. Mais ce nul vaut une victoire pour moi.» Les Racingmen, qui ont inscrit deux essais par Steyn et Chavancy, sont en progrès dans le jeu. Mais le coup de tonnerre est venu du Rugby Club Toulonnais, qui s’est imposé à Toulouse «à l’ancienne» (6-3), pour la première fois depuis 1993. Mourad Boudjellal, le président varois, savoure : «Cette victoire est la plus belle chose qui soit arrivée à Toulon depuis son titre en 1992.» Privés de sept internationaux, Guy Novès, le manager toulousain, concède : «Le résultat est logique sur l’ensemble du match.»

Rester humbles jusqu’au bout

Pierre Berbizier, ombrageux, ne veut pas entendre parler des phases finales. «Analyser les classements, c’est votre métier, pas le mien. Moi, je travaille en amont.» Le pilier italien Andrea Lo Cicero poursuit : «Si nous pensons aux phases finales, on perdra…» Pour Castres qui semble bien parti, ne pas être dans les six premiers serait «une déception», souligne Labit. Côté toulonnais, la modération est la même. «Nous venons de franchir un palier, reconnaît Boudjellal. Mais je ne me fais pas beaucoup d’illusions et je sais qu’à la fin de la saison, nous serons sans doute derrière Toulouse». Les trois clubs ont toutefois acquis des certitudes, dans le sillage de buteurs de premier plan : Teulet à Castres (186 points, meilleur réalisateur du Top 14), Wilkinson à Toulon (177) et Wisniewski au Racing (163). Mais pas question de jouer les présomptueux. «On commence à nous prendre au sérieux mais il ne faut pas emballer le moteur», tempère Philippe Saint-André, l’homme du renouveau toulonnais.

Attention au réveil des «gros»

Mathématiquement, le Stade Français (7e) et Biarritz (9e), respectivement à 5 et 8 points du Racing, peuvent toujours accrocher une place dans les six premiers, malgré un parcours chaotique. Faut-il craindre un sursaut des habitués du dernier carré ? Laurent Travers, le coach castrais, s’interroge : «Ces équipes s’étaient-elles réellement endormies ? Ce n’est pas sûr.»

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