Alors qu’ils avaient le match en main après une première période spectaculaire, les Varois ont laissé Glasgow décrocher un bonus offensif. Le RCT, à deux visages, l’emporte, 51-28, six essais à quatre, sans vraiment convaincre au terme d’une rencontre décousue et contrastée.

C’était le grand branle-bas de combat du côté de la Rade et toute l’attention portée sur ces Glasgow Warriors, leaders de la Ligue Celte, invaincus en cinq matches.Glasgow, «c’est 80% de l’équipe d’Ecosse», annonçait même l’auvergno-kiwi Vern Cotter, prochain coach de l’équipe nationale calédonienne. Il y avait donc le grand frisson européen dans les rangs varois, remobilisés, concentrés.

Et puis on a vu. On a vu que Toulon a marqué son premier essai dès la neuvième minute, par Delon Armitage, et son quatrième à la trente-cinquième, par Mermoz, qui réussissait-là son doublé et offrait le bonus offensif au RCT. Mission accomplie dans une première période toute à l’avantage des Varois dans un match alors à sens unique, quarante minutes pour voir aussi, à la 29e, le grand retour à la compétition de Frédéric Michalak après sa blessure à l’épaule en juin dernier, remplaçant Wilkinson, blessé à la main droite.

Et puis en seconde période, comme souvent cette saison, Toulon s’est reposé sur ses lauriers. Glasgow, qui avait aligné une équipe mixte pour ce déplacement, avec seulement huit titulaires, s’est mis à jouer. Et surtout à marquer. Mis à part l’essai de Giteau (50e), presque comme un accident, ce sont les Ecossais qui, à leur tour, on fait le spectacle. Van der Merwe (42e, 63e) par deux fois, Matawalu (54e) et Ryan Gray (59e), le petit frère, déjà très grand, du Montpelliérain Richie Gray, ont pétrifié Mayol par leurs prises d’initiatives, profitant il faut l’écrire des largesses défensives d’une ligne de trois-quarts varoise remaniée.

A dix minutes de la fin, le RCT possédait, malgré tout, une avance assez confortable, 44-28, mais avait laissé les Glasgow Warriors obtenir un bonus offensif qui pourrait avoir son importance à la fin des comptes, le 18 janvier 2014, lorsqu’il se déplacera du côté de Glasgow pour clore la phase de poules. A Mayol, Toulon a présenté ces deux visages, fabuleusement offensif en première période, tristement démobilisé ensuite, malgré le doublé de Giteau (50e, 79e) laissant Glasgow, qui n’en demandait pas tant, montrer ce qu’un leader de Ligue Celte a sous le kilt.

Source: lequipe.fr