Toulon a-t-il la recette pour battre Toulouse ?

Toulon a-t-il la recette pour battre Toulouse ?

Le vendredi 24 mai 2013 à 14:10 par David Demri

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Six jours après leur victoire en Coupe d’Europe, les Varois vont tenter de sortir les tenants du titre ce vendredi à Nantes en appliquant sans doute les mêmes recettes qu’à Dublin.

Ils n’ont eu que six jours pour récupérer d’une finale titanesque contre Clermont (16-15), six jours pour faire le vide et transformer peu à peu l’euphorie collective qui les enveloppe depuis samedi en rage de vaincre. Ce soir, les Toulonnais vont devoir relever un défi XXL face au Stade Toulousain, la seule équipe française capable de les bousculer dans le domaine où les Varois excellent, dans l’expression de la puissance et de l’agressivité.

À Nantes, les Toulonnais étrenneront leur nouveau maillot siglé d’une étoile. Elle symbolise leur entrée dans le gotha européen, et l’on devine à la manière dont les Toulousains se sont imposé le silence depuis deux semaines qu’au-delà des considérations tactiques, cette demi-finale sera la collision de deux monstres d’orgueil. Elle doit régler une question de suprématie entre caïds : nouveaux champions d’Europe contre toujours champions de France.

À l’heure d’évaluer ce que chacun mettra dans la bataille, il est difficile de se servir de leurs précédents affrontements cette saison. Fin septembre, Toulon s’était présenté à Toulouse avec une équipe bis et s’était fait châtier (32-9). Le retour à Mayol en mars avait été un peu plus brûlant (35-16) même si Guy Novès y avait dépêché une formation privée de ses internationaux.

Reste donc pour cerner ce que pourrait être l’affrontement de ce soir, le souvenir d’une finale fermée à triple tour il y a bientôt un an (18-12). À un gros bémol près. Il manquait ce jour-là Carl Hayman et l’absence du pilier droit néo-zélandais, suspendu, avait été fatale aux Varois. En fait, deux questions guident l’approche de cette demi-finale très indécise. On peut d’abord se demander si la stratégie adoptée par les Varois à Dublin pourra être à nouveau gagnante face à des Toulousains qui ne se livreront pas autant que les Clermontois. Puis, si l’on se place du point de vue haut-garonnais, s’interroger sur la performance réalisée en barrage par les Champions de France face au Racing-Métro. À quel point ce facile succès (33-19) est-il probant ?

1 – Le RCT peut-il tout miser sur le contre ?

Dans la liesse qui a suivi leur succès samedi, les Toulonnais ont beaucoup parlé de leur solidarité défensive exemplaire, de leur discipline, de leur refus d’abdiquer lorsque Clermont s’était détaché au score. Tout cela est vrai. Mais la formule de Frédéric Michalak, affirmant dans un élan de sincérité : « Je ne sais pas comment nous avons pu gagner », est tout aussi éclairante. Avec près de 80 % de domination territoriale, plus de 70 % de possession du ballon en faveur de Clermont, il est en effet presque miraculeux que Toulon ait fini par s’imposer. Une seule occasion d’essai aura suffi aux Varois.

Derrière le miracle, il y a bien sûr des fondations – la conquête, la défense – et une méthode : provoquer la faute de l’adversaire, et contrer. Essaieront-ils de la reproduire ce soir ? « Je ne vois pas pourquoi ils en changeraient », estime Jacques Delmas, l’ancien coach du Biarritz Olympique qui rejoindra cet été le staff du RCT. « Les Toulonnais arrivent à Nantes l’esprit libéré, sans pression. Ils vont s’appuyer sur leur rideau hermétique très haut, très dense dans la zone du dix. Et le jeu au pied et la défense de Jonny Wilkinson seront plus efficaces que ceux de Jonathan Wisniewski en barrage. »

Certes, mais le parcours des Toulonnais lors des phases finales de Coupe d’Europe montre qu’ils ne disposent que de peu de marge et pas forcément une stratégie de rechange. « Surtout, s’ils sont contrés devant », juge Thomas Lombard qui commentera la rencontre pour Canal +. « Quand ça leur est arrivé cette saison, ils ont été sans solution. »

2 – Toulouse a-t-il vraiment changé de peau ?

Après huit mois très ordinaires, les Toulousains ont remis l’habit de lumière au meilleur moment, en barrage face au Racing-Métro (33-19). Prise d’intervalle, engagement, vitesse d’exécution : Thierry Dusautoir et ses camarades ont réussi il y a deux semaines le match référence que les habitués d’Ernest-Wallon désespéraient de voir arriver… Mais c’était face à une équipe parisienne en bout de course qui leur a permis de briller, en offrant notamment aux attaquants toulousains ces ballons de relance dont ils sont friands.

Avec deux semaines de préparation dans l’ombre, les Toulousains sont-ils capables de hisser un peu plus haut leur niveau de jeu ? Car il y a eu du déchet face au Racing-Métro. En attaque, où les champions de France se sont parfois laissé griser. Et en défense où ils se sont exposés, encaissant deux essais en contre. Or, ces erreurs ne pardonneront pas face à Toulon.

Source: sudouest.fr

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4 Commentaires

  1. rctrop 24 mai 2013 at 14h- Répondre

    Source Sud -Est ..!!
    Toulouse a t-il la recette pour battre TOULON :mrgreen: :mrgreen:

  2. Georges 24 mai 2013 at 15h- Répondre

    😳 😳 💡 …Salut le Louchébem….notre ami LE TROP……on va les assaisonner à la recette Bovine…. » la recette du succès : suivre sa propre voie… » Chroniques Abyssiennes…et pis c’est tout…..Allez TOULON.

  3. rctrop 24 mai 2013 at 15h- Répondre

    Salut Georges … EN TARTARE ils vont être …assaisonnés à La sauce Worcestershire …Toulonnaise .. 😀 😀 😀

  4. oeil de petugue 24 mai 2013 at 18h- Répondre

    Même pas je réponds à tout ces titres qui vont dans le même sens .Je pense à tout ces êtres qui se sont endormis pendant une semaine et qui ne sont pas encore au courant ,que c’est Toulon qui est le champion , qui à la H.CUP . Il serait de bon ton aujourd’hui d’inverser les titres des articles ….Mais que font les journalistes auto-proclamés  »sportifs » ». 😛 😛 😛