Toulon a de la fierté (Rugbyrama)

Toulon a de la fierté (Rugbyrama)

Le samedi 11 septembre 2010 à 19:47 par David Demri

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Toulon enregistre la première victoire de la saison à domicile (41-10) au terme d’un festival offensif ponctué de six essais. Avec du coeur et de la fierté, les Varois ont relevé la tête et n’ont pas fait de détails face au promu agnais, qui se présentait avec une équipe largement remaniée.

Une vague Rouge et Noire a deferlé sur Mayol. Cela faisait six journées que les supporters du RCT attendaient cela. Une équipe de Toulon enfin à la hauteur, dans la qualité de son jeu, à la pléiade de stars qui composent son effectif. Pour sonner le glas des contre-performances à domicile, les Toulonnais ont décidé d’attaquer ce match pied au plancher. Ne pas laisser Agen espérer ramener quelque chose de ce déplacement, pas même huit minutes. Huit minutes, c’est en effet le temps qu’il a fallu à Jonny Wilkinson, excellent cet après midi, pour inscrire le premier essai du match. A l’image de son ouvreur, Toulon a produit une première période de grande qualité. Rythme fou généré par un Pierre Mignoni hyper actif, vitesse supersonique dans les courses des trois-quarts, passes lumineuses de Jonny Wilkinson, densité physique supérieure, courses démentes de l’arrière Rory Lamont…

Toulon avait toutes les armes pour disposer d’Agenais valeureux mais limités. Trois magnifiques essais supplémentaires, par Senekal (13e), Fernandez Lobbe (25e), et enfin Wikinson (39e) pour son doublé personnel viendront garnir la besace toulonnaise. Plus inquiétant pour les Agenais, ces derniers ne sont quasiment jamais rentrés dans le camp varois et n’ont marqué qu’une maigre pénalité par leur ouvreur Conrad Barnard. Il était temps que la première période se termine. 4 essais contre une pénalité. 29 à 3. Le bonus déjà acquis à la pause pour Toulon. Agen allait-il revenir, comme face à Perpignan?

Espoir de courte durée

La réponse a sauté aux yeux des observateurs assez rapidement. En effet, l’absence de Fono en troisième ligne du côté agenais a été très préjudiciable pour contrer la puissance de l’omniprésent Fernandez-Lobbe. Comme souvent, le Puma s’est retrouvé dans tous les bons coups de son équipe, impliqué sur tous les essais, et à la conclusion du troisième. Autre secteur de jeu dominé par les Toulonnais : l’entent entre les demis de la charnière. La paire agenaise Barnard-Machenaud a souffert de la comparaison avec ses homologues. Parfaits dans la gestion des temps forts et temps faibles de leur équipe, Mignoni et Wikinson ont réalisé une performance majuscule. L’ouvreur international, auteur de 21 points et de deux essais superbes, a démontré à quel point il était précieux dans le système mis en place par Philippe Saint-André et Aubin Hueber.

Privés de ballons, les Agenais n’ont pu jouer que par bribes. Pourtant, en tout début de deuxième période, le miracle était encore possible. Florent Cazeaux, l’arrière agenais, profitait en effet d’un flottement côté toulonnais pour marquer l’essai de l’espoir (47e). Un espoir vain, puisque Rudi Wulf crucifiait les Agenais quelques minutes plus tard en inscrivant un cinquième essai, consécutif à une chistera lumineuse de son ouvreur Jonny Wilkinson (60e). Bien sûr, Aubin Hueber et Philippe Saint-André trouveront à redire à leurs protégés pendant la semaine. Tout n’a pas été parfait, notamment en deuxième période. Au fil du match, la fatigue aidant, le jeu toulonnais s’est un peu délité, quelques erreurs techniques sont apparues. Mais finalement, Les Lot-et-Garonnais ont baissé pavillon en mêlée, concédant un sixième essai, de pénalité, sur une énième mêlée perdue (79e). 41-10, six essais à un. Tout allait simplement trop vite pour Agen ce samedi. Toulon, équipe du haut du tableau malgré ses débuts poussifs, ne joue pas vraiment dans la même cour. Mais avec leur bel état d’esprit, les Agenais en gêneront beaucoup dans ce Top 14.

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