C’est reparti pour un tour ! Le Top 14 élargi à seize équipes, en voilà une idée qui n’est pas nouvelle. C’est la marotte actuelle qui revient au goût du jour. Une idée sortie du chapeau des têtes pensantes du rugby hexagonal. À moins qu’il ne s’agisse simplement d’une rumeur savamment entretenue… À tel point que Serge Blanco, l’ancien directeur de la Ligue nationale du rugby accusé en filigrane d’être l’instigateur de ce projet, a affirmé officiellement qu’il était opposé à un championnat à 16. Au risque de voir le club de Biarritz, dont il est désormais président, connaître les affres de la D2.

Les gros en difficulté

À l’heure où outre le BO, Bayonne et Perpignan notamment connaissent des difficultés, l’idée à de quoi séduire les mal classés. Il pourrait en être de même pour Bordeaux-Bègles et surtout Lyon, les promus qui ne sont pas assurés du maintien. Raphaël Saint-André l’entraîneur du LOU ne cache d’ailleurs pas : « Si ça devait se faire, il est évident qu’une année de Coupe du monde est idéale. A titre d’exemple, jouer Montpellier en début de saison ou aujourd’hui est totalement différent. Ce n’est plus la même équipe. Si aucun club ne descend, l’équité sportive serait respectée. Et voir des formations comme Grenoble ou La Rochelle retrouver le haut niveau serait intéressant pour le paysage rugbystique ». A la question de savoir si tout cela ne risquerait pas d’embouteiller un calendrier lourdement chargé, le frère du sélectionneur national de préciser : «Avec quelques aménagements réfléchis, c’est possible». Bref, si nombre de clubs ont des intérêts objectifs à voir une formule revue à la hausse, en revanche sur le plan du calendrier, ça coince. Dans une discipline qui ne peut s’empêcher d’enregistrer d’incroyables doublons entre le Top 14 et la Coupe du monde ou encore le Tournoi des VI Nations, on ne voit pas comment on pourrait augmenter de quatre journées une compétition qui en compte déjà 26 avant même les phases finales. Le tout sans compter l’Europe avec la H Cup et à un degré bien moindre le Challenge européen avec, là encore, des poules qualificatives.

Si l’élite du rugby national doit être accrue, il va de soi qu’il faudrait repenser complètement la formule et le calendrier international. Du côté du RCT, le président Boudjellal ne tient pas à se prononcer sur le sujet. « Je ne veux pas polémiquer sur la question ». Une chose est sûre, l’affaire n’est pas close. Le serpent à sonnette et à sornettes n’a pas fini de siffler contrairement à un match de rugby….

Var Matin