Interrogé par L’Equipe, Sébastien Tillous-Borde évoque plusieurs sujets : son infection, la possibilité d’un titre, la concurrence de Clermont et la demi-finale de H Cup face aux Saracens. 

Son infection : 

« Je ne sais pas si ça m’est arrivé le jour du match à Agen ou pendant la semaine d’entraînement. On pense que c’est une piqûre de scolopendre. Que de la terre a pénétré dans la plaie et m’a infecté. Après chaque douche, j’aurais dû désinfecter mais je ne l’ai pas fait. Pendant huit jours, j’avais 41 degrés de fièvre et les médecins étaient vraiment inquiets. Ils craignaient un streptocoque, une infection qui attaque les reins et les poumons. Et puis, au bout d’une semaine, la fièvre a commencé à retomber. Quand j’étais sur mon lit d’hôpital, je ne pensais pas à la fin de saison mais simplement à retrouver ma santé. Je ne me suis fixé aucun délai car si je m’écoutais, je reprenais l’entraînement au bout de deux semaines. Finalement, je ne me plains pas car je suis revenu assez vite à la compétition  Aujourd’hui, je prends davantage de recul. J’évite de me prendre la tête pour des détails. »

La possibilité d’un titre : 

« L’an passé, on a joué deux finales. Même si on les a perdues, ça reste de bons souvenirs. Cette saison, la marche à franchir est encore un peu plus haute, puisque nous jouons deux demi-finales, mais une dans la grande coupe d’Europe cette fois-ci. Cela ne signifie pas pour autant que nous jouerons deux finales. Nous sommes plus attendus. A nous de répondre présent. »

Clermont : 

« Je pense que collectivement, Clermont est plus fort. Sur les quarante joueurs de leur effectif, ils sont meilleurs que tout le monde. Bien sûr, quand vous avez un Fofana ou un Sivivatu, ils savent faire la différence tout seul. Mais à Toulon, nous avons autant d’enthousiasme qu’eux. Et sur la profondeur de l’effectif, on s’améliore. »

La demi-finale contre les Saracens : 

« Je crois qu’on a la tête à ce match depuis un moment. Après la victoire face au Leicester, on s’est de suite projeté sur les Saracens. Inconsciemment, bien sûr. Mais parfois, s’il te manque un petit pourcentage de réussite et de concentration, c’est dans ce relâchement inconscient qu’il faut le chercher. Quand tu vas jouer contre les Saracens, le leader du championnat Anglais, à Twickenham, pas de besoin de grands discours pour motiver les gars. Un peu de vidéo pour te mettre dans l’ambiance et le groupe est tout de suite dans le bain. »