L’actuel président du Stade-Français Paris, Thomas Savare s’est longuement confié lors d’un entretien accordé au quotidien L’équipe, au sujet de la fusion avortée entre le Racing 92 et son club.

Pour lui, la fusion était belle et bien la meilleure solution possible. Il était certain que ce projet allait pouvoir se concrétiser, en vain. Selon lui, ce projet reviendra un jour ou l’autre. Extrait:

« On n’a pas voulu m’écouter surtout. Je continue à penser que c’était la bonne solution, mais que l’environnement n’est pas prêt à ça. Avec Jacky Lorenzetti, on a probablement commis de nombreuses maladresses dans la communication, mais le projet a énormément de sens économiquement. Ce n’est pas un hasard s’il n’y a pas deux grands clubs de foot à Paris. Paris, c’est 700 spectacles par week-end. C’est difficile pour un public de s’identifier à un club. Au début, avec Jean-Bouin, je pensais qu’on allait y arriver. Mais avec l’inflation des salaires depuis dix ans, on n’y arrive pas. Il y a un déficit très important au Racing, un déficit très important au Stade Français. J’aurais bien aimé pouvoir expliquer comment on allait conserver l’identité des deux clubs. Ce projet de fusion reviendra un jour ou l’autre. »

Le patron du Stade-Français a avoué ne pas du tout s’attendre à un mouvement de grève de la part de ses joueurs. C’est la grève de ses joueurs qui l’a obligé à mettre un terme au projet de fusion. Extrait:

« La grève, je ne m’y attendais pas du tout ! C’était une grève baroque car ils ne voulaient pas parler ! Une grève où on ne se parle pas, je n’ai jamais vu ça. Après, l’esprit de groupe a joué. On ne peut pas vouloir un esprit de groupe sur le terrain et le déplorer dans ces circonstances. Mais je peux vous assurer qu’il y a beaucoup de joueurs du Stade Français qui auraient été très contents de jouer dans cette nouvelle équipe. Après une réunion avec les supporters, je pensais les avoir convaincus. Le lendemain matin, ils avaient changé d’avis. Je ne sais pas qui est passé derrière… Les joueurs, pareil. Je les avais convaincus de venir me voir un par un, que je leur explique qui était dans le projet, qui n’y était pas. Ils avaient dit oui et une demi-heure après ils m’appellent pour me dire qu’ils ne viennent pas. »

S’il a encore récemment croisé le président du Racing 92, Jacky Lorenzetti, Thomas Savare n’a plus parlé de la fusion avec celui-ci. Extrait:

« On n’en parle plus. Ça nous a quand même rapprochés. J’ai appris à le découvrir. On se fait une fausse image de lui. Je trouve sa personnalité plus sympathique en privé qu’en public. »