Thomas Ramos : « Un jour tu peux être le sauveur, le lendemain, tu peux vite être celui qui fait couler le navire »
Thomas Ramos : « Un jour tu peux être le sauveur, le lendemain, tu peux vite être celui qui fait couler le navire »
Le mercredi 22 mai 2024 à 14:03 par David Demri
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L’arrière international Français Thomas Ramos s’est confié via Midi Olympique à l’approche de la finale de Champions Cup contre le Leinster avec Toulouse.
Ce-dernier est très heureux de pouvoir retrouver Romain Ntamack, longtemps blessé. Extrait:
Retrouver un joueur comme Romain à l’approche du sprint final, c’est un atout indéniable. Il n’y a pas de sujet là-dessus. Il amène d’autres armes en termes de stratégie. Puis, il est revenu en forme, costaud. On a l’impression, grâce à la stabilité de l’effectif, qu’il n’était parti que quelques semaines. Sa réintégration s’est très bien passée et personne n’a eu le moindre doute quant à sa capacité à revenir vite à son niveau.
Il est ensuite revenu sur le dernier Tournoi des Six-Nations des Bleus. Extrait:
Sur le plan collectif, j’espère que ce Tournoi nous fera apprendre de nos erreurs, pour ne plus les commettre. À l’arrivée, malgré certes des absences, on possède un vivier en France qui doit permettre à la sélection d’être performante. Sur l’intensité et la production dans le jeu, on l’a prouvé sur les deux derniers matchs. Peu importe les mecs qui sont sur le terrain.
Thomas Ramos a récemment intégré le groupe des leaders du XV de France. Il réagit. Extrait:
Avoir plus de responsabilités, ce n’est pas quelque chose qui me dérange. Disons que je sais quand je dois rester à ma place ou pas. Nerveusement, c’était assez fort, donc je suis sorti un peu fatigué du Tournoi mais je me suis régalé et j’étais content du dénouement. Même si on aurait pu et dû mieux faire sur le début de la compétition.
Il revient dans la foulée sur la pénalité de la gagne qu’il marque contre l’Angleterre. Extrait:
L’ambiance était énorme à cet instant-là. Franchement, en équipe de France, j’ai vécu de très beaux moments, comme la victoire contre l’Afrique du Sud au Vélodrome (en novembre 2022). Mais c’était là aussi exceptionnel, avec un dénouement heureux. En tant que buteur, c’était plaisant de réussir cette pénalité pour la gagne, sachant que j’avais loupé la précédente.
Il confirme que la pression était très forte. Extrait:
La pression était évidemment maximale. Mais on adore buter dans un tel scénario et une telle ambiance. C’est le cas pour moi mais je crois pouvoir parler au nom de tous les buteurs. On aime taper mais ce qui nous attire le plus, ce sont ces moments-là, quand la victoire est au bout de ton pied.
À l’entraînement, on s’amuse à se faire des concours et des petits scénarios. Et ce sont souvent des ballons de gagne à la dernière minute d’un match important. La situation ne présente pas fréquemment. Alors, quand c’est le cas, c’est génial…
Selon lui, la Coupe du monde a permis à l’équipe de France de gagner en popularité. Extrait:
Oui, le Mondial en France a offert de la lumière à notre sport. On a sûrement gagné un peu en popularité et des gens se sont mis à regarder davantage le rugby. Mais quand tu es plus mis en avant, tu as moins le droit à l’erreur.
On sait comment ça se passe. Un jour, tu peux être le meilleur et le sauveur. Mais le lendemain, tu peux vite être celui qui fait couler le navire. Il faut garder la tête froide et sur les épaules. Et aussi garder son identité, humaine et de jeu. Bref, continuer à faire ce que l’on fait de mieux, c’est-à-dire jouer au rugby sans trop se poser de questions.
Je pars du principe que, dès lors que tu te fais plaisir sur le terrain, une grosse partie du contrat est remplie. Cela ne veut pas dire faire n’importe quoi non plus mais simplement, il n’y a pas de quoi s’enflammer. C’est très bien que ce sport grandisse mais je le répète souvent : nous sommes juste des joueurs de rugby. On n’a pas créé un vaccin et on n’opère pas à cœur ouvert.
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