Thomas Ramos : « Si on gagne, on sera le premier club à avoir six étoiles »
Thomas Ramos : « Si on gagne, on sera le premier club à avoir six étoiles »
Le mardi 21 mai 2024 à 11:40 par David Demri
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L’arrière du Stade-Toulousain, Thomas Ramos s’est longuement confié via Midi Olympique.
Ce-dernier estime que depuis la victoire remportée contre les Harlequins en demi-finale de la Champions Cup, le groupe Toulousain se sent très serein et calme. Extrait:
Le calme et la sérénité, je dirais. Je n’ai pas non plus senti de grande explosion de joie après cette victoire. Nous étions évidemment contents mais, de ce que je perçois, ce groupe sait où il veut aller. Il visait cette finale, c’est donc juste un objectif atteint mais ce n’est pas fini.
Il refuse d’être prétentieux. Extrait:
Je ne veux pas qu’on donne l’impression d’être prétentieux ou d’avoir le melon (sic). C’est simplement que nous sommes sereins, que chacun de nous sait de quoi l’équipe est capable. Notre confiance est grande en ce moment et nous sommes prêts à aller défier le Leinster.
Il savoure cependant le parcours effectué par son équipe en Champions Cup. Extrait:
La Champions Cup fait chaque année partie de nos ambitions. Mais l’envie était surtout de faire une grosse phase de poule cette saison pour se donner la chance d’exister en phase finale. En clair, d’avoir tous les matchs à la maison jusqu’à une éventuelle finale. On le voit depuis quelques temps, les champions sont ceux qui ont su se dégager le tableau… Nous avons respecté ce qu’on s’était fixé, avec le maximum de points pris et le meilleur bilan. Honnêtement, ça facilite le parcours même s’il faut gagner derrière. Disons qu’au vu de cette phase de poule parfaite, on se devait d’être présent à Londres fin mai.
En voyant le tableau de phase finale, tout le monde attendait avec impatience le duel entre le Leinster et La Rochelle en quart. Et, avant les demies, beaucoup de gens prédisaient la fameuse finale Toulouse – Leinster. Les résultats leur ont donné raison. De notre côté, l’objectif était d’être en finale, puis de la gagner. Peu importe l’adversaire.
Il s’attend forcément à un match extrêmement compliqué contre le Leinster. Extrait:
Déjà, que c’est très dur d’affronter le Leinster ! Et notamment d’aller gagner sur son terrain… À chaque fois que nous avons perdu, c’était à l’Aviva ou au RDS Stadium. Et ces défaites nous ont appris une chose : notre indiscipline a coûté cher. L’an dernier, nous étions dans le match et, sans ces deux infériorités numériques après carton jaune, il y avait la place pour batailler jusqu’au bout. C’est vrai pour nous mais ça se vérifie avec tous les adversaires du Leinster.
Ensuite, la saison passée, on a vu qu’on avait réussi à imposer notre jeu en début de match. Je suis convaincu que notre rugby, si on arrive à le mettre en place, peut leur faire mal. En fait, c’est une équipe qui est tout le temps à 100 %, qui te donne l’impression de ne jamais se relâcher. À nous d’en faire autant.
Je parlais de la discipline et je peux vous assurer que, quand on prend vingt-huit points en vingt minutes à quatorze l’an dernier, on apprend pour ne pas refaire les mêmes erreurs. Au-delà, on a appris à ne pas donner de munitions trop faciles, à ne pas laisser l’adversaire venir dans notre zone de marque, là où le Leinster est diabolique. Voilà pourquoi on peut encore aujourd’hui s’appuyer sur de nombreux points qui expliquent nos défaites précédentes.
Il rappelle cependant que l’objectif est d’être champion et pas de battre le Leinster. Extrait:
Mais honnêtement, l’objectif à la base est d’être champion, pas de battre le Leinster. Là, il s’avère qu’il faudra le battre pour être champion. C’est forcément un immense défi mais je n’imagine pas un seul joueur focalisé sur le fait qu’on ne parvient pas à dominer cette équipe ces dernières années. Les déceptions passées sont en tête. Mais le contexte sera tout autre, sur terrain neutre, avec un public mélangé. J’ose penser que nous aborderons l’événement différemment aussi. Jusque-là, notre groupe a souvent répondu présent en finale, pour ne pas dire toujours. On sait jouer ces matchs et l’histoire n’est pas la même que pour une demie à l’extérieur.
Il explique pourquoi la Champions Cup est une compétition qui le fait tant rêver. Extrait:
Quand on pratique ce sport à haut niveau, il y a deux compétitions qui comptent en club : le Top 14 et la Champions Cup. Moi, j’ai plein de souvenirs en tête de matchs de Coupe d’Europe que je regardais le dimanche après-midi quand j’étais gamin. Cette compétition, elle te fait rêver et elle te marque. Avec le respect que j’ai pour les autres équipes, notre groupe montre sa domination en Top 14 depuis quelques années. C’est dur mais on continue à être en finale presque chaque saison. Puis, il y a la scène européenne…
Ce sont les étoiles ! C’est pour ça qu’on les met sur le maillot. Et vous savez que notre équipe aime relever les défis et marquer l’histoire.
Si on gagne, on sera le premier club à avoir six étoiles. Le Leinster en a quatre actuellement, donc on n’a pas envie de le laisser revenir sur nous. Nous voulons être dignes de l’histoire du Stade toulousain. Cela participe à l’affection qu’on a pour cette compétition.
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