L’ancien capitaine du XV de France, Thierry Dusautoir s’est confié via L’équipe pour évoquer la victoire des Bleus contre l’Ecosse.

Ce-dernier a notamment parlé des difficultés rencontrées par les Bleus en raison des nouvelles directives arbitrales.

Il explique également dans quel secteur le XV de France s’est montré très efficace. Extrait:

« Les Bleus l’emportent avec bonus offensif sur l’Écosse dans le Tournoi. La problématique, c’est que les contre-rucks et les grattages sont devenus difficilement utilisables avec les nouvelles directives arbitrales. Or, quand on ne peut pas ralentir le jeu adverse dans les rucks, défendre est plus énergivore, et il faut réussir à alimenter la ligne pour être plus rapidement en place que l’attaque. C’est très dur de réussir cela sur l’ensemble d’une partie, encore plus face à une équipe comme l’Écosse qui produit énormément de jeu.

Au final, on peut se demander si, avec d’autres choix stratégiques sur leurs pénalités, notamment en première période, les Écossais n’auraient pas pu aborder les dix dernières minutes dans une meilleure position. Ils ont été très peu pragmatiques, et ils ont peut-être manqué d’humilité en jouant comme s’ils pouvaient marquer un essai à chaque fois.

A contrario, les Bleus ont été hyper efficaces, en marquant quatre essais malgré un petit 40 % d’occupation. Jouer haut, chez l’adversaire, est une des ambitions affichées par Fabien Galthié, mais ils n’y sont pas parvenus. La précision du jeu au pied de Finn Russell les a maintenus dans leur camp. Eux ont été moins performants dans ce secteur, et ils ont aussi commis des fautes, qui ont laissé l’adversaire dans leur moitié de terrain.

On a aussi vu que la France était revenue par séquences à son jeu de défi physique au coeur du terrain. C’est ce qui avait marché en 2022, et j’y vois là aussi le besoin de se rassurer. Mais je pense que l’équipe de France a besoin d’enrichir son jeu offensif. Encore plus avec ces directives dans les rucks défensifs qui font qu’une équipe qui mise sur cette arme et les contres atteint ses limites. »